
MOT DE L’ÉDITEUR :
« L’ÉTAT DE NOS ROUTES »
La maison a fait bonne route au cours des derniers mois, notre façon de traverser les soubresauts désordonnés de la pandémie. Voici des trouvailles, des coups de cœur et coups de tête, des pages vives et graves, des histoires ancrées dans le réel nouveau qui prend racine, à notre insu, presque. Oui, nous avons appris à nous replier et à nous déplier autrement ; oui, nous lisons plus qu’avant, et beaucoup de littérature québécoise ; oui, la littérature est un vaccin contre les virus de l’âme ; oui, la joie des mots est plus que jamais un viatique. Lire : un credo culturel, politique, sanitaire, hygiénique ; une force de déconfinement de l’esprit.
Au fil de la saison, le travail des auteur.trice.s que Leméac accompagne arrivera sur les présentoirs des librairies. Dans le genre romanesque, Jean Bédard propose un grand voyage pour tous : Sur la route des grandes sagesses ; avec Symbiose, Normand Chaurette nous plonge dans un singulier atelier de croissance personnelle ; Marie-Sissi Labrèche décape à nouveau les arcanes de sa psyché avec 225 milligrammes de moi ; Audrée Wilhelmy nous ravit avec son conte Plie la rivière, dans le sillage d’Oss ; Biz frappe au cœur des enjeux actuels avec L’horizon des événements, en écho à La chaleur des mammifères ; et Michel Tremblay fait le bonheur de ses lecteur.trice.s et des amateur.trice.s de musique avec son délicieux recueil de récits Offrandes musicales. Et puis les histoires de John Steffler (L’après-vie de George Cartwright), de David Dorais (Avant la mort), de René-Daniel Dubois (Ben), de Johanne Fournier (L’état de nos routes), de Maxime Mongeon (Cette vie qui n’est pas la tienne), de Mahigan Lepage (Peuplement), de Lise Gauvin (Et toi, comment vas-tu ?), d’André Pronovost (Visions de Sharron), de Francis Rose (Ruissellements), de France Théoret (Patriarcat) et de Jennifer Tremblay (Ce soir au Grand Cinéma) vont surprendre, troubler, enchanter. À toutes ces voix – qui font le pari de la littérature comme ferments de passions, d’urgences, de mémoires retrouvées et de sentiments inavoués – s’ajoute celle du primo-romancier Sébastien Hamel, avec un solide projet littéraire (La maison des empaillés).
Trois romans jeunesse viennent poursuivre l’élan d’une collection maintenant bien établie. Linda Amyot (Léonore), Martine Richard (Papillons) et Maryse Pagé (De son œil) – dont le précédent roman, Rap pour violoncelle seul, est en cours de développement pour la télévision – y abordent les thèmes sensibles des passages difficiles entre les âges de la vie et des attachements et détachements douloureux.
Les essais ne sont pas en reste, avec un collectif portant sur Georges Brassens dirigé par Normand Baillargeon (Brassens. L’humble troubadour), le texte percutant de Julien Gravelle sur la violence des hommes envers les femmes (Nos renoncements. Réflexion sur la masculinité toxique et la violence), la biographie intellectuelle de Maurice Blain par Yvan Lamonde (Émonder et sauver l’arbre. Maurice Blain, la laïcité et la transition intellectuelle après Borduas), les carnets de Philippe Manevy, récit de l’immigration d’un Français au Québec (Ton pays sera mon pays), et le très personnel recueil de Sarah de Leeuw (Là où ça fait mal).
Nous reprenons la publication de textes de théâtre, après une année de disette corollaire à la fermeture des salles. Carole Fréchette signe Nassara, Michel Marc Bouchard présente EMBRASSE à l’occasion du soixante-dixième anniversaire du TNM, Suzanne Lebeau reprend L’ogrelet, Éric Noël publie Astéroïde B 612, Michel Tremblay fait paraître Coronavarius, et Sébastien David, lauréat d’un Prix littéraire du GG, nous revient avec Une fille en or. Sera également mis en vente le livret du théâtre musical Belles-Sœurs de René Richard Cyr, d’après Les Belles-Sœurs de Michel Tremblay.
La collection anthologique « Corpus » accueillera le second tome des Œuvres romanesques de l’unique Antonine Maillet, ainsi que les Œuvres complètes du merveilleux romancier Jacques Poulin, auteur de quatorze romans, dont le mythique Volkswagen Blues, récemment traduit et accueilli par une presse élogieuse en Allemagne.
Une saison de près de trente-cinq titres, qui suggère trente-cinq routes inédites à découvrir en parcourant le site qu’a préparé notre webmestre. Le dernier arrivé en date : une ambitieuse surprise signée Paul Auster, Burning Boy. Vie et œuvre de Stephen Crane, un biographie romancée consacrée à cet important écrivain américain tour à tour oublié et redécouvert.
Bonne(s) route(s), fidèles lecteur.trice.s.
Pierre Filion
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