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Il s’agit du récit d’immigration d’un Français qui a découvert le Québec il y a vingt ans et qui, par amour, est revenu s’y installer il y a quatre ans. Le titre renvoie au fait que tour à tour les deux amoureux ont accepté d’aller vivre dans le pays de l’autre, de sorte que l’histoire d’intégration en pays étranger est intimement liée à la relation amoureuse, comme si le pays de l’autre était le prolongement de l’être aimé. L’histoire d’amour imprègne ainsi toute l’aventure sociale, affective et intellectuelle de l’exil, qui est à la fois source de regrets mais aussi de découvertes. Ne peut survivre à cette tension et en sortir grandi que celui qui aime assez son partenaire et la vie pour consentir au mouvement incessant de déracinement et d’enracinement.

Le vécu de l’exilé raconté ici, qui peu à peu se réalise dans une double fidélité – à la contrée natale et à la contrée d’adoption –, contribue à dénouer le conflit entre ceux qui croient qu’un pays est une page déjà écrite et ceux qui n’y voient qu’une page blanche. L’auteur convoque au passage d’autres figures d’exilés – de Du Bellay à Dany Laferrière – qui font de l’expérience littéraire un ancrage identitaire fort et qui croient à « la possibilité d’un nous ».

 

 PRÉSENTATION

Ce livre est porté par une attention généreuse au monde – qui manque trop souvent à ceux qui prétendent le décrire –, un humour bienveillant, et un regard juste et empathique, mais sans complaisance. D’où vient que ce livre si personnel donne pourtant l’impression de n’avoir été écrit par personne, comme on le dit des classiques ? De l’humilité du narrateur et de la beauté de la langue dont il fait usage : pure, maîtrisée, transparente.

Les lecteurs trouveront dans cet ouvrage une sobre façon de penser les grandes questions actuelles, en les insérant dans le temps inactuel d’un quotidien fait de joies et de peines, grandes ou petites.

 
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ALBUM PHOTO

Quelques photographies personnelles de l’auteur qui datent du jour de l’arrivée de sa famille au Québec (avec l’aimable autorisation de Philippe Manevy).

 
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PRÉSENTATION DE TON PAYS SERA MON PAYS PAR PHILIPPE MANEVY

13 août 2021

Il y a tout juste quatre ans, nous posions nos valises ici, M., notre fils et moi, et avec elles l’espoir d’une vie meilleure. La formule peut paraître pompeuse, ou rebattue, mais c’est exactement de cela qu’il s’agissait pour la femme que j’accompagne, qui m’accompagne, depuis près de deux décennies. Elle rentrait à la maison, aussi blessée qu’enrichie par ses années d’immigration en France. Quant à moi, j’allais apprendre à mieux connaître le Québec après avoir vécu avec lui, tout ce temps, une relation tendre et distante : nous venions en visite aussi souvent que possible, chaque été ou presque, et je lisais déjà autant de livres québécois que de livres français. Mais c’est à peu près tout. Je n’étais pas vraiment engagé. 

Le 13 août 2017, j’épousais ce pays, avec tout ce que cela implique de malentendus et d’émerveillements. 

Un livre est né de cette expérience. Il paraîtra le 13 octobre 2021, dans exactement deux mois. C’est ma première publication. J’ai peur. J’ai hâte. Peur que, malgré les commentaires attentifs de mon éditeur, mon texte paraisse anecdotique / prétentieux / impudique / impersonnel / mal écrit / trop écrit (mes craintes sont contradictoires et varient selon les heures du jour !). Hâte de voir ce qu’en penseront des lecteurs que je ne connais pas, de savoir si mes réflexions pourront trouver un écho en eux. Car ce que je décris, au fond, n’est que le parcours d’un immigrant ordinaire, un Français parmi les dizaines de milliers qui se sont installés ici.

 
 

EXTRAIT

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

PRESSE

Il y a quelque chose qui ne peut que nous toucher, nous qui sommes un petit peu en exil.

— Emmanuelle Caron, Podcast ON SE LIT TOUT


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PHILIPPE MANEVY

Après avoir enseigné pendant douze ans en France, Philippe Manevy s'est installé à Montréal, où il est professeur de français et de théâtre. Il a aussi entamé un doctorat sur la choralité dans le théâtre francophone contemporain.

Photo : Julie Larocque et Martin Shank.

Carnet / Collection : « Phares » / Prix indicatif : 24,95 $

224 pages environ / 14x21,6cm / 978-2-7609-9476-8

En librairie le 13 octobre 2021

Également disponible au format numérique - ePub