Leméac Éditeur - Programme

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MOT DE L’ÉDITEUR :

Nitescences

L’année 2022 – qui marquait les soixante-cinq ans de la maison Leméac – a été assombrie à l’automne par les décès de figures importantes du catalogue : Normand Chaurette, André Brassard, Jacques Brault et Lori Saint-Martin… Quatre amitiés de longue date qui ont inscrit leur présence dans la culture littéraire québécoise, chez nous en théâtre et en traduction. Nous garderons vivantes leurs œuvres.

Quatre jours avant son décès, Normand Chaurette m’avait envoyé la version finale d’un texte en hommage à notre amie Marie-Claire Blais, Tombeau, à la fois tribut à cette ange tutélaire et appel à son propre départ. Court opus tragique et troublant, empreint d’un lyrisme éblouissant, qui comble et console le métier d’éditeur. Sortie en mars.

Cet hiver-printemps est bien nourri de théâtre, avec des pièces fortes signées Gabrielle Chapdelaine, Gabriel Charlebois-Plante, Suzanne Lebeau, Carole Fréchette, Catherine Léger, Marie-Christine Lê-Huu et Wajdi Mouawad. Le domaine « Théâtre » est dirigé par Diane Pavlovic, assistée de Liliane Gougeon Moisan.

La prose n’est pas en reste avec romans, récits, nouvelles, carnets personnels : les plumes aguerries de Brian Brett, Réjane Bougé, Julie Bosman, Élisabeth Nardout-Lafarge, Sara Lazzaroni, Stéfani Meunier, Gabriel Allaire, Jean-Paul Beaumier, François Hébert, Marie-Pascale Huglo, André Carpentier, Jonathan Gaudet, Alix Hawley, et les plumes nouvelles d’Amélie Hébert Saint-Ours, Mathieu Laca et Gabrielle Chevarier. La collection « Nomades » reprend en format de poche Nous sommes bien seules de Julie Bosman, Patchouli de Sara Lazzaroni et La respiration du monde de Marie-Pascale Huglo.

Le domaine jeunesse, dirigé par Maxime Mongeon, accueille les romans de Linda Amyot et de Christine Bertrand, deux fidèles autrices de la collection « LJ ».

Dans Portraits d’un suicidé, François Harvey décortique et analyse le suicide d’Hubert Aquin à travers nécrologies, hommages et témoignages. Avec en toile de fond la guerre en Ukraine, l’historien Benjamin Deruelle propose un essai collectif démontrant comment l’histoire a pu être instrumentalisée pour justifier les conflits armés : Quand l’histoire sert à faire la guerre.

Dirigée par Mathieu Bélisle et Alain Roy, la nouvelle collection « L’inconvénient » est née d’un partenariat entre la maison Leméac et la revue éponyme. Fidèles à un esprit d’exigence, les courts essais littéraires proposés se distinguent par un amour de la langue et une rigueur de la pensée. Le petit singe du logo rappelle la nature fragile, contingente de notre humanité. Ses deux titres inauguraux – Le cabinet de Barbe-Bleue de Thomas O. St-Pierre et Mégaptère de Martine Béland – nous arrivent en février.

Voilà nos rendez-vous de la saison : des pages marchées, des pages rêvées, des pages de raison et de déraison, de souvenirs et d’inventaires, des pages de vertiges et de tragique, de blessures et de désillusions, de renaissances et de grâces.

Bonnes lectures dans les lumières du printemps.

Pierre Filion

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COLLECTION « NOMADES »