“Des années ont passé depuis notre première rencontre et d’autres encore depuis que mon mari m’a quittée. Quand c’est arrivé, après vingt et un ans de mariage et deux enfants rendus grands, quand c’est arrivé qu’il m’abandonne pour une autre, quand c’est arrivé qu’il brise son oui pour la vie dit devant Dieu et les hommes, quand c’est arrivé qu’il
m’enlise dans le désastre de l’amour, tu m’asprise dans tes bras et tu as murmuré entre les feuilles dentelées de tes rameaux : le calme est une force.
Comme ce l’est pour toi d’entrer en dormance l’hiver, de te parer de bourgeons au printemps et d’offrir tes fruits à l’automne, c’était dans l’ordre naturel des choses que je me marie, que j’aie des enfants, et que je vieillisse auprès de lui.”