Au XXIe siècle, il ne suffit plus de présenter la publicité sur les écrans ou dans les magazines. Le client exige de l’authenticité. De la vie réelle. Des êtres de chair.

Simone et Nora travaillent pour une agence spécialisée en lancement de produits. Elles en font secrètement la promotion en fréquentant des lieux publics où elles sont susceptibles d’être vues du plus grand nombre en arborant lesdits produits. Le but : faire des envieux, lesquels chercheront ensuite à se procurer ces biens de consommation. Ces geishas nouveau genre ne se connaissent pas, mais elles se croiseront aux portes d’un ascenseur, là où se joue leur sort.

 PRÉSENTATION

Avec un style vivant, précis et sobre, Sara Lazzaroni déterre ce qui est enfoui sous les apparences, ce qui se cache derrière la solitude, une fois toutes les caméras, toutes les lumières éteintes.


CITATION

Au XXIe siècle, il ne suffit plus de présenter la publicité sur les écrans. On l’a trop vue, trop bouffée. On est saturés jusqu’à la moelle. L’image ne capte plus notre attention, on veut de vraies émotions en direct. Fini les acteurs, la mise en scène. La pudeur nous écoeure, on exige de l’authenticité. Au XXIe siècle, il faut introduire la publicité dans la vie
réelle, l’« incarner ».
L’agence pour laquelle Nora travaille existe depuis les années 1980. À cette époque, on prenait encore les consommateurs pour des idiots. Les slogans chantés devenaient les plus populaires, tous les enfants les connaissaient par coeur, madame faisait son épicerie en fredonnant les refrains commerciaux à la vue des produits et monsieur rentrait du travail en salivant à la pensée d’une bonne bière dégoulinante de fraîcheur comme à la télévision. On vivait dans un Truman Show, et personne n’y voyait rien à redire. Personne, sauf Andrew Gaal, jeune entrepreneur ambitieux. C’est lui
qui, le premier, a introduit le concept d’« incarnation » dans la publicité.
L’empire Gaal a connu son essor au tournant du millénaire. Depuis, une armée de modèles ont pris possession de la ville de Montréal. Au début, les
mannequins étaient mixtes, mais vite, on s’est rendu compte que les femmes vendaient mieux, alors on s’est spécialisé.
— Femme de Vitruve, Sara Lazzaroni

PRESSE

Avec brio, l’autrice incarne un transhumanisme qui se présente comme l’avènement de ces prescriptions de société régentant les femmes.

— Yannick Marcoux, Le Devoir

SARA LAZZARONI

Sara Lazzaroni a publié chez Leméac Patchouli (2014), Veiller la braise (2015), Okanagan (2016) et Plus grande que les maisons (2020). Femme de Vitruve est son cinquième roman.

Photo : Françoise Rhéaume-Gonzalez

Roman / Prix indicatif : 18,95 $

136 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4916-4

En librairie le 8 mars 2023

Également disponible au format numérique - ePub