À la suite d’un accident, Antoine Émard est atteint de prosopagnosie, trouble neurologique empêchant la reconnaissance des visages. Dans une tentative de reconstruire le pont troué de sa mémoire, le jeune peintre multiplie les relations sexuelles avec des inconnus et s’initie à l’art du portrait. Il cherche ce faisant à aller au-delà des visages, à traduire visuellement l’identité complexe et mouvante des êtres qui les portent.

Au début du XXe siècle, le talent exceptionnel d’Albert Larouche est remarqué par un médecin fortuné, qui lui permet de s’extirper de son modeste milieu rural en lui offrant un gîte et une éducation artistique à Montréal. Albert en vient à développer avec Émile Aubin – le fils de son mécène – une amitié profonde mais équivoque, faite d’admiration, de désir et de malentendus.

Ces deux trames narratives se croisent lorsqu’Antoine découvre un saisissant autoportrait, œuvre centenaire d’un précurseur de la modernité tombé entre les mailles de l’histoire.

 PRÉSENTATION

Les traces de ce Rembrandt québécois oublié conduiront le personnage d’Antoine Émard sur celles de l’Atelier de l’Arche, repaire d’une faune artistique et intellectuelle qui y tenait des galas fantasques, et de la Tribu des Casoars, regroupement d’écrivains rebelles. Cette rencontre picturale crée une brèche dans l’espace-temps, un miroir sur lequel les époques et les amours viennent se réfléchir, se répondre, se réinventer.

Avec ce roman aussi palpitant que maîtrisé, Mathieu Laca éclaire et exalte un pan méconnu de notre passé, et interroge la conception linéaire du temps.


EXTRAIT

Je flottais sur une vague bienveillante. J’aurais voulu qu’elle me berce longtemps. Lentement, elle se retira, comme la marée, et me déposa quelque part. Mes paupières s’ouvrirent sur le vert pâle d’une chambre d’hôpital. À mon chevet, des appareils mesuraient mes constantes. Une perfusion alimentait mon bras nu. Je repris mes esprits. L’accident me revint en tête. Une voiture m’avait percuté pendant que je traversais la rue. Un frisson me parcourut quand je repensai aux phares parfaitement ronds et à la calandre chromée qui surgit devant moi et me projeta en l’air. J’avais ensuite brutalement heurté le sol. Je me souvins de l’humidité des pavés sous ma joue. Ne pouvant pas bouger, j’avais trouvé cette sensation rassurante – la seule à laquelle je pouvais m’accrocher. Des passants avaient accouru pour me porter secours. Puis plus rien.
— L'invention d'un visage, Mathieu Laca

PRESSE

L'invention d'un visage, un remarquable premier roman du peintre Mathieu Laca. À lire absolument. Un roman à la fois réaliste et onirique, et des personnages passionnants. La naissance du portrait d'Émile Aubin, vers la fin, est magistrale. 

— Michel Tremblay

Intense, ce roman explore plusieurs pistes, en faisant une large place aux allers-retours spatio-temporels, aux phénomènes paranormaux et au symbolisme. Un travail de virtuose.

— Monique Roy, Châtelaine

Une proposition singulière et intéressante. On sent le peintre derrière la plume.

— Bryan St-Louis, L'heure où l'arc-en-ciel se lève

Entrevue de Mathieu Laca avec Émilie Perreault.

Il restera toujours la culture

Entrevue de Mathieu Laca avec Samuel Larochelle.

Fugues

L’invention d’un visage, le premier roman éclatant et étonnant de maîtrise du peintre Mathieu Laca.

— Samuel Larochelle, Fugues

Dans un cadre réaliste, l’auteur, dont on savait déjà qu’il était un talentueux peintre, se permet de poignantes envolées historiques, fantastiques, romantiques et même érotiques qui ne diluent jamais la teneur de son récit, bien au contraire. Ample, truffé d’échos et de mises en abyme, de symboles puissants et d’images fortes, le roman est un hymne senti au pouvoir salvateur de l’art. ★★★★

— Christian Saint-Pierre, Le Devoir

Coup de coeur de Frédérique Lanthier pour L’invention d’un visage dans Les Libraires.

MATHIEU LACA

Le portraitiste Mathieu Laca a vu son travail d’artiste peintre exposé notamment à l'échelle canadienne et en Allemagne. L’invention d’un visage est sa première publication.

Photo : Julie Langenegger Lachance.

Roman / Prix indicatif : 29,95 $

280 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4918-8

En librairie le 22 février 2023

Également disponible au format numérique - ePub