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Cette histoire meurtrière et hypnotique commence dans le Maine, au nord des États-Unis, où Emily C. Brown naît en 1972. Elle vit auprès de ses étranges parents, Mary Clarkson et Jim Brown. Mary est mélancolique et pieuse ; Jim est froid et renfermé.

Lorsqu’Emily a quinze ans, ses nuits sont peuplées de cauchemars. La veille de son départ en train pour le camp de vacances annuel en Californie, lors d’une promenade dans les bois derrière chez elle, la jeune femme découvre ce que cachent les silences de son père, taxidermiste et photographe, et prend la mesure de l’angoisse qui lui enserre le cœur depuis toujours. Sa longue traversée en train des États-Unis lui permettra de réfléchir, d’apprivoiser enfin son autonomie, de reconstituer le drame qui la maintenait jusque-là dans une sorte de fascination immobile. Au fur et à mesure qu’avance la lourde bête de fer, Emily se lie d’amitié avec Stanley, le contrôleur de train dont elle incarnera finalement le destin. Une fois arrivée au camp, protégée par le vaste dortoir rempli d’air pur et par une voisine de lit qui pose ses yeux sur elle, l’adolescente rompt avec sa vie passée et parvient enfin à se détacher de sa mère, de son père et de la douleur sourde qui la constituait jusque-là malgré elle.

 

PRÉSENTATION

Ce roman poétique raconte une Amérique obsessive et malade faite de hantises dont ses habitants ne peuvent s’affranchir qu’au prix le plus élevé. Écrit dans une langue lancinante et implacable, il tente de rejouer l’immobilité que promet toujours le fait de porter l’héritage des êtres, des paysages et des silences dont nous sommes issus. Roman d’introspection, de filiation trouée et des joies nouvelles, La maison des empaillés raconte une vie de famille sous tension qui oscille entre horreurs tues et douleurs surexposées.

 
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EXTRAIT

« L’histoire débute dans l’État du Maine. Emily C. Brown naît en 1972. C’est dans cet État du nord des États-Unis qu’elle vit ses années d’enfance auprès de ses parents, Mary Clarkson et Jim Brown. Mary, sa mère, devient orpheline à l’âge de dix-sept ans lorsque ses parents sont victimes d’un grave accident de voiture. Jim, son père, est un biologiste renfrogné qui n’est jamais parvenu à se défaire complètement de son enfance. Celle-ci se sent dans le regard de sa femme, les culbutes maladroites de sa fille, le vent qui se lève et dans les grilles métalliques qui menacent de transpercer les corps. Les parents de Jim ne sont pas morts jeunes, mais leur existence s’est tout de même terminée de façon tragique : un voisin, alerté par un coup de fil anonyme, s’est rendu chez les Brown et a trouvé le cadavre du père étendu sur une roche plate devant la maison et celui de la mère sur une des chaises en bois de la salle à manger. Emily n’a jamais vu ses grands-parents paternels autrement que sur de vieilles photos en noir et blanc. Après avoir obtenu une bourse d’études octroyée par une université de la Caroline du Nord, son père a coupé les ponts avec sa famille. »
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SÉBASTIEN HAMEL

Sébastien Hamel est né à Montréal en 1972. Après des études en lettres à l’Université de Montréal et à l’Université McGill, il enseigne, depuis 1998, la littérature au cégep Édouard-Montpetit. Il a publié des poèmes dans les revues Estuaire et Saison baroqueLa maison des empaillés est son premier roman.

Photo : Caroline Durocher.

 Roman / Prix indicatif : 23,95 $

200 pages environ / 14 x 21,6 cm / ISBN : 978-2-7609-4872-3

En librairie le 22 septembre 2021

Également disponible au format numérique - ePub