Tranquille dans le confort de son bungalow, un homme voit sa vie bouleversée par la noyade de son voisin Sam, un écrivain méconnu dont il repêche le corps dans sa piscine. À la fois troublé par cette disparition tragique et perdu dans ses dérives de cinquantenaire désabusé, il part seul pour le Sud avec les œuvres de Sam, et sa correspondance furtivement dérobée.
Alors que se mêlent aux écrits de Sam ses rêveries de jeunesse et d’écriture négligées, il entreprend l’exploration douloureuse et exaltante des vies qui ne sont pas siennes : la vie de ce voisin disparu dont il admire l’engagement envers le monde, mais aussi ses propres vies amoureuse, paternelle et professionnelle, qu’il traverse souvent en retrait, en décalage, hors focus. Là peut-être, dans cet intervalle, peut-il enfin toucher à sa vérité...
EXTRAIT
“La terre enfante des tueurs, c’est ce que je me dis en le fouillant du regard, et j’aperçois l’adolescent qu’il a été, amas de chair trop lisse, qui se regarde, convaincu de provenir du ventre de sa mère. Je devine une maison dressée sur un morceau de terre sèche, faite de blocs de ciment. Il se croit un homme. Il n’échappera pas au terreau d’où il vient. Il a vu les contreforts, les savanes de pins, les lagunes, les mangroves, les marécages, il a senti le soleil lui mordre la nuque. Je songe à traverser la rue afin d’éviter de le croiser de trop près. Les jambes du jeune homme ne lui obéissent plus. Ces yeux égarés, à moitié couverts de lourdes paupières, ne savent plus voir la beauté ni l’espoir. Des perles sombres dans une orbite. Un voile de ténèbres, mêlé de brun et d’encre, de ressentiment et de haine.”
PRESSE
J'ai lu d'une traite ce livre sans concession aucune et fulgurant de vérité. Un grand livre d'à peine 130 pages. Suis-je impartial? Bien sûr que non. Maxime m'accompagne depuis 12 ans sur les sentiers difficiles de la création, alors quand je le lis, c'est sa voix que j'entends: généreuse, attentive, humble, intègre. Une voix que j'aime et que vous pourriez aimer vous aussi, j'en suis convaincu. La voix unique de l'écrivain et de l'homme qu'il est.
— Jean-François Sénéchal, auteur de Au carrefour
Un titre vraiment extraordinaire. […] Quelle écriture!
— Lynda Dion, Libraire de force / CIBL 101,5
Magnifique roman de Maxime Mongeon.
— Maryse Pagé, auteure de Rap pour violoncelle seul
MAXIME MONGEON
Maxime Mongeon a commencé son œuvre littéraire en 2001 avec Une seconde d’achèvement, un premier roman salué par la critique, suivi de Petite en 2004 et de Magnitude 9,0 en 2006. Il poursuit ici son exploration des questions fondamentales et des supercheries de l’amour.
Photo : Jean-Frédéric Mongeon.
Roman / Collection « La petite blanche » / Prix indicatif : 13,95 $
152 pages environ / 10,8 x 17,7 cm / 978-2-7609-4876-1
En librairie le 8 septembre 2021
Également disponible au format numérique - ePub
