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Noé, dite la Petite, mène cette amorale histoire de trinité masculine – de père, de fils et d’ours – à travers ses corps naturels d’enfante puis de femme.

Personnage fétiche dans l’œuvre d’Audrée Wilhelmy, Noé l’indomptable, l’impliable, l’insubordonnable, fait la rencontre d’Emessie fils, un vendeur de bonbons ambulant qui parcours en charrette, chaque année, le continent de haut en bas derrière le cul sa jument. Mais cette fois, dépucelé par Grumme – la commerçante obèse – et magnétisé par Noé, il traversera avec une ivresse sereine la peur de la bête secrète qui dort en lui : peut-être bien cet ours totémique qu’aura d’abord apprivoisé la Petite par les pulsions animistes qui font d’elle un personnage initiatique par qui les autres s’accomplissent.

 

 PRÉSENTATION

Avec une force d’écriture décuplée, emportée par des furies animales qui la font replonger dans l’univers cru d’Oss – où s’était révélée l’unicité de son univers littéraire –, Audrée Wilhelmy livre un conte de pleine maturité dont les filets érotiques et les parfums iodés vont ensorceler tout lecteur sagace.

Ce texte fin comme l’ambre donne à nouveau la mesure d’un talent immense qui remplit déjà hautement ses promesses.

 
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EXTRAIT

L’acidité des pins a tué tout ce qui poussait au sol. La forêt est un pays abrupt, étalé long-temps sur le ventre des montagnes. Il n’y a, à perte de vue, que les terres roussies et leurs chapeaux d’aiguilles. Parfois le sol s’effrite. Des cailloux se détachent et frappent les chevilles de Noé. Sous ses pieds, les roches sont tenues ensemble par des racines : les sentiers ressemblent aux mollets de Grumme, couverts de varices ligneuses attachées aux troncs des arbres.
Quand Noé repense à la sorcière d’Oss, elle perd son visage de femme : elle est tou-jours debout dans la forêt, ses pieds continuent de se succéder, mais elle avance, tout pareil, dans un autre âge. Elle a soudain onze ans ; la terre dure du chemin de montagne est remplacée par celle, vaseuse, du Lac-au-Sang.
Noé – la Petite – avance.
 

PRESSE


En 2019, Blanc résine révèle l'arrière-scène de la naissance de Noé, que l'on retrouve dans Plie la rivière, nourri de poésie, de mystification et de sauvagerie. Le conte renverse les barrières, abolit les tabous.

Le choix Châtelaine

— Monique Roy, Châtelaine

Audrée Wilhelmy, après avoir offert le foisonnant et mystérieux Blanc résine, revient à la forme du conte qui l’a fait connaître (Oss, Les sangs, Le corps des bêtes). Avec Plie la rivière, la jeune autrice à l’univers littéraire unique, enlacé d’érotisme, de pulsions animales et de parfums iodés, dont les œuvres se sont distinguées dans plusieurs concours littéraires, renoue avec son personnage fétiche de Noé, dite la Petite, d’abord rencontrée dans Oss, dans une « amorale histoire de trinité masculine ».

— Iris Gagnon-Paradis, La Presse

Avec ses entêtants effluves sylvestres et ses relents de viande pourrie, ses riches descriptions d’une nature foisonnante et d’une société décadente, ce récit d’une rencontre fantasmée entre la femme, l’homme et l’animal fascine et rebute à la fois.

★★★

— Manon Dumais, Le Devoir


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AUDRÉE WILHELMY

Audrée Wilhelmy est née à Cap-Rouge en 1985. Son œuvre lui a jusqu’ici valu de remporter le prix Sade 2015 et d'être finaliste pour de nombreuses distinctions : Prix littéraire des collégiens, Grand Prix du livre de Montréal, Prix des libraires du Québec, Prix littéraires du Gouverneur général du Canada, prix France-Québec.

Photo : Audrée Wilhelmy.

Conte / Collection : « La petite blanche » / Prix indicatif : 11,95 $

80 pages environ / 10,8 x 17,7 cm / 978-2-7609-4873-0

En librairie le 22 septembre 2021

Également disponible au format numérique - ePub

 
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