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Au chevet de sa mère qui vit ses derniers jours, puis ses dernières heures, Vivianne voit défiler sur l’écran de sa mémoire la lignée de femmes dont elle est issue. Depuis Anne – la première arrivée en Nouvelle-France, une Fille du roi qui a bravé à onze ans l’aventure de traverser l’Atlantique et de s’enraciner au pays – jusqu’à sa grand-mère Réjeanne et sa mère Marianne, auprès de qui les mots de la vie, doucement, s’amenuisent.

Dans un doux chassé-croisé, les destins de ces êtres forgent au fil des siècles celui de Vivianne, la plus instruite et la plus voyageuse de toutes, inscrite dans son temps et dans l’écriture de ce temps, depuis le début des années 1940 jusqu’à maintenant. Au fil des moments marquants, privés et publics, qui burinent le corps et le cœur de ces femmes – leurs amours, leurs rêves, leurs affirmations, leurs aspirations, leurs revendications –, Vivianne prend conscience des lignes de force qui ont conduit la sienne et l’ont tenue à la fois proche et distante de celle dont aujourd’hui la vie s’achève. En laissant à l’oreille de Vivianne la couleur de sa voix dans cette question qui contient toute la bienveillance du monde : Et toi, comment vas-tu ?

 
 
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PRÉSENTATION DE ET TOI, COMMENT VAS-TU ? PAR LISE GAUVIN

 
 
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 EXTRAIT

Elle aime par-dessus tout passer de longues heures dans la boutique/atelier de son père à assembler des bouts de bois qui deviennent tour à tour personnages, animaux ou moyens de transport selon les nécessités des histoires dans lesquelles elle les embarque. Dociles, les uns et les autres acceptent le mandat qui leur est confié au gré des métamorphoses inventées par leur créatrice.
Elle aime l’odeur du bois coupé et des brindilles éparpillées sur le sol, les ripes, qui forment un tapis en expansion.
Elle est fascinée par les nombreux outils alignés sur les établis.
Elle n’a toutefois accès qu’à un marteau et à des clous pour exécuter ses propres projets.
Parfois, elle obtient la permission d’utiliser des restes de peinture pour dessiner des moustaches aux cavaliers, des lunettes aux ratons-laveurs ou encore des fleurs aux parois des calèches qu’elle est la seule à pouvoir identifier. Ses propres vêtements se transforment alors en habit d’Arlequin ou en courtepointe colorée, déguisement qui ne manque pas de provoquer la colère de sa mère, Réjeanne, qui gronde son mari pour avoir laissé une enfant faire de pareilles bêtises.

PRESSE

C’est que la romancière a produit un ouvrage à la fois sensible et intelligent, dans une langue mesurée, dont les qualités résident dans sa justesse et sa sobriété. Lise Gauvin sait écrire. Elle a appris son métier de longue date. Sa maîtrise de la langue lui permet de s’exprimer avec naturel. Seule une culture bien assimilée ainsi qu’une intelligente sensibilité donnent accès à un tel naturel.

— Daniel Guénette, Blog de Dédé blanc-bec


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LISE GAUVIN

Lise Gauvin a fait carrière à l’Université de Montréal, au Département des littératures de langue française. Essayiste et nouvelliste, longtemps critique littéraire au Devoir et dans de nombreuses revues, elle s’est mérité en 2020 la médaille de vermeil du Grand Prix de la Francophonie de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.

Photo : Nadia Zheng NR officiel.

Roman / Prix indicatif : 19,95 $

128 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4877-8

En librairie le 15 septembre 2021

Également disponible au format numérique - ePub