Paul, le narrateur, doit rédiger le texte d’une monographie consacrée à John Marchuk, un photographe montréalais estimé qui, un jour, n’a plus donné signe de vie. À partir d’une première rencontre difficile s’esquisse, à force de perspicacité, de volonté et d’humilité, une relation faite à la fois de défi et de fraternité. Progressivement, Paul pénètre dans la vie de Marchuk et les fantômes de l’artiste convoquent les siens. Ce retour vers son propre passé lui permet alors de prendre davantage la mesure des autres, et de saisir le rôle clé que joue pour lui sa famille, qui lui donnera la compréhension et la force d’affronter le photographe dans son labyrinthe.

 PRÉSENTATION

La concision de l’écriture et la richesse de l’humour de David Homel se déploient dans ce roman aux accents bienveillants, librement inspiré de faits réels, qui est aussi une réflexion sur l’échec, ou plus exactement sur ce qui pousse parfois les individus à tourner le dos à la réussite.


EXTRAIT

« Je n’eus aucun mal à accepter que John Marchuk soit le sujet de la monographie que j’allais devoir écrire, même si son nom ne me disait rien de plus que celui de ceux attablés dans ce café, à part Rodrigue. Je voyais maintenant la mission qu’il se donnait. Les autres photographes qu’il avait présentés dans sa collection étaient principalement des techniciens de laboratoire, des manipulateurs d’image en chambre noire, qui produisaient des formes abstraites ressemblant à des stalactites qui se seraient détachées pour échouer sur le sol d’une caverne lugubre. Mais Marchuk, lui, montrait de véritables êtres humains. Photographe de rue, il était de l’école de Vivian Maier. Je reconnaissais d’ailleurs certains des individus représentés, ou du moins je croyais les reconnaître : ce sans-abri bien connu par ici, qui traînait derrière lui une procession de chariots d’épicerie ; ou cet autre, disciple de Harry Houdini, qui traversait une période difficile. Il y avait même un portrait de la foule qui fréquentait le café concurrent du Club Social, un pâté de maisons plus loin. Je pensais orienter mon texte sur le quotidien du passé récent de cette partie de la ville, quand à la fois elle et moi avions quelques années de moins. Une sorte de méditation sur les choses ordinaires. Cette mission m’allait comme un gant. »
— Une maison sans esprits, David Homel

PRESSE

Stanley Péan présente le livre de David Homel.

Dessine-moi un matin, ICI Première


DAVID HOMEL

Né à Chicago en 1952, David Homel vit à Montréal depuis plus de trente-cinq ans. Comme journaliste, il collabore régulièrement à diverses publications. La version originale anglaise de son roman Un homme sur les décombres a remporté en 2019 le prix Paragraphe Hugh MacLennan, décerné par la Quebec Writers’ Federation. Une maison sans esprits est son dixième livre.

Photo : Marina Vulicevic.

Roman / Prix indicatif : 24,95 $

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Marie Jot

216 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4905-8

En librairie le 14 septembre 2022

Également disponible au format numérique - ePub