L’histoire commence en Galilée, vers l’an 30. Jaïre, un jeune rabbin, remet en question sa propre religion de même que le matérialisme grec prêché par son épouse, l’une comme l’autre ne faisant que nourrir la haine. C’est l’époque où un étrange charpentier de Nazareth propose d’arrêter la violence par l’amour et la réconciliation. « Bon pour les enfants », pense Jaïre. Il choisit plutôt de reprendre les affaires de son père (le commerce de manuscrits rares sur la grande route de la Soie), espérant trouver une loi de la paix.

À travers les déserts, les montagnes, l’immensité de la Perse, du Cachemire et du Tibet, Jaïre et sa fille affronteront les cruautés ordinaires des civilisations, et rencontreront des prêtres de Zoroastre, des moines bouddhistes, des sages taoïstes... Ils seront transformés par la beauté du monde et la sagesse de quelques maîtres. À son retour en Galilée, trente ans plus tard, Jaïre ne sera plus insensible aux actes du fameux charpentier qui a bouleversé tout Jérusalem, celui-là même qui avait jadis rendu la joie à sa fille, alors qu’elle se mourait de désespoir.

PRÉSENTATION

Sur la route des grandes sagesses repose sur une connaissance approfondie de l’histoire, des mœurs, de la nature humaine et des principales philosophies qui, encore aujourd’hui, conditionnent nos malheurs et nos guérisons. Ce pur roman présente des personnages campés et attachants, et propose des scènes inoubliables où l’humour et l’amour, la profondeur et la légèreté nous donnent à espérer. La quête de l’auteur s’exprime dans une langue simple, quotidienne, contemporaine. Une lecture idéale pour qui cherche non pas des recettes de vie, mais une métamorphose intime qui élargit le cœur. 


 EXTRAIT

Jaïre, maintenant pharisien et nouveau chef de la synagogue de Capharnaüm, marche vers Jérusalem. Malgré son statut, il n’a rien d’impressionnant. Son grand manteau écru, rayé verticalement de quatre bandes bleues, traîne et s’effiloche sur la rocaille. Il vente. Sur ses épaules, son taleth frangé qu’on appelle aussi châle à prier semble rire comme un enfant. Une ânesse se dandine derrière lui, car elle n’aime pas trop l’odeur camphrée du nouveau vêtement qu’il ne devrait porter que pour lire les livres saints. Aucun licou ne la relie à son maître, aucune, sauf peut-être un très léger murmure que ses énormes oreilles capturent. Le jeune pharisien marmonne sans cesse parce qu’il pense sans cesse. De temps en temps l’animal lui fait des signes de tête pour approuver, mais d’autres fois il la secoue violemment en signe de désaccord. Alors, le jeune homme de vingt-quatre ans reprend son argument et en ajoute un autre ou, au contraire, comprenant son erreur, se corrige. L’ânesse remonte alors son museau victorieux. Ils vont à Jérusalem non pour la fête de pâque, ni pour aucune autre fête, mais parce qu’il est temps pour Acher Jaïre, surnommé Yaïr, de prendre en main les affaires de son père : le commerce des manuscrits sur la grande route de la Soie.
— Sur la route des grandes sagesses, Jean Bédard

PRESSE

Un roman lumineux dont le cœur vibre de cette injonction à emprunter les chemins de traverse : « Vivre, c’est s’échapper du plan. »

★★★★

— Christian Desmeules, Le Devoir

JEAN BÉDARD

Jean Bédard, docteur en philosophie, enseigne le travail social à l’Université du Québec à Rimouski. On lui doit des romans historiques, une trilogie des chants de la terre et des essais sur l’écologie. Son travail d’écrivain lui a notamment valu de remporter le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec.

Photo : Nicolas Paquet.

Roman / Collection « Nomades » / Prix indicatif : 22,95 $

528 pages environ / 11 x 17,6 cm / ISBN : 978-2-7609-3713-0

En librairie le 30 août 2023

Également disponible au format numérique - ePub