Enfin ! Talía vit pleinement le rêve pour lequel elle s’est tant préparée depuis des années : fêter ses quinze ans en grand selon la tradition latino-américaine de la quinceañera. Cependant, tandis qu’elle valse avec son amoureux, la jeune Cubaine s’interroge sur son avenir. Quelle vie l’attend après la fête ? Son chemin semble tout tracé : devenir médecin comme ses parents, se marier, élever ses enfants, prendre soin de ses grands-parents. Mais…

Peu à peu, Talía prend conscience des limites imposées par les conditions de vie désastreuses dans son pays, où le salaire de sa mère suffit à peine à les faire vivre, où on peut être arrêté pour avoir mangé du bœuf et où son grand-père, pourtant haut fonctionnaire du gouvernement, ne peut faire le plein d’essence qu’une fois par mois. Sa situation familiale n’a rien pour la réconforter : son père vit au Venezuela depuis qu’elle est enfant et sa mère est presque toujours absente, prise entre ses patients et son amant marié.

PRÉSENTATION

Lors de vacances dans sa famille, Talía retrouve son grand ami d’enfance, Ulises, qui lui fait part de son désir de s’exiler en Floride pour devenir entrepreneur maritime. La jeune femme prend alors la décision de partir avec lui. La préparation de leur fuite nécessitera trois ans, durant lesquels Ulises construira leur bateau et Talía économisera le moindre sou de la vente de ses toiles aux touristes. Réussiront-ils à traverser le détroit de Floride ? Les vagues – olas, en espagnol – les mèneront-elles là où ils espèrent réaliser leurs rêves ?


EXTRAIT

Je me souviens très bien de comment je me sentais le lendemain. Je revivais la même frustration qui m’envahissait les matins où mes paupières essayaient de se relever alors que mon dos refusait de quitter le lit, les repas où mon estomac affirmait être plein alors que ma bouche en redemandait, les nuits où mon corps était épuisé alors que mon cerveau était plus éveillé qu’il ne l’avait été de toute la journée… Je réalisais que je n’avais pas de vrai pouvoir. Telles les trois poupées d’une matriochka, ma volonté était prisonnière de mon corps qui, lui, était prisonnier de ce monde, un monde qui ne me laissait pas beaucoup de choix. Je n’avais pas choisi le lieu où j’étais née, ni comment j’avais été élevée, ni les expériences que j’avais vécues, ni les chances que j’avais eues et que d’autres auraient méritées tout autant. Je pouvais juste naviguer à travers cette vie en croyant que je dirigeais le bateau, en me sentant fière de moi-même quand les choses allaient bien, en me culpabilisant quand elles allaient mal…
Je me demande à quel point nous sommes les protagonistes de notre propre histoire, responsables de notre destin. Sommes-nous des héros souverains ou les victimes des circonstances ? Est-ce que ça dépend plutôt de l’histoire elle-même ? Moi, tout ce que je peux te dire maintenant, c’est la suite de la mienne.
— Olas, María Carla

PRESSE

Avec ce premier roman, l’autrice d’origine cubaine María Carla, qui a immigré au Canada en 2013, offre un rare aperçu du quotidien des jeunes dans son île natale. Une histoire émouvante qui permet de mieux comprendre les risques pris par des milliers de migrants à la recherche d’une vie meilleure.

— Véronique Larocque, La Presse

Un livre sensible sur la réalité des Cubains, encore aujourd’hui. (...) Le fait que le roman soit narré par une jeune adolescente de 15 ans risque d’éveiller les adolescent.e.s à la réalité complètement différente des adolescent.e.s cubain.e.s. et, surtout, de leur faire apprécier les valeurs démocratiques d’ici.

— Valérie Ouellet, Page par page

Une histoire forte et touchante, pleine de détresse, de passion et de lumière.

— Anne-Marie Lobbe, Le Journal de Montréal

Un livre qui transporte les lecteurs dans une réalité qui, autrement, leur serait inaccessible est souvent fort captivant. Dans Olas, María Carla raconte le quotidien de Talia, une jeune Cubaine qui se questionne sur son avenir dans cette île aux possibilités limitées.

— Véronique Larocque, La Presse

Dans Olas de María Carla, la jeune auteure parvient à mettre en lumière des contrastes frappants entre la simplicité de la vie à Cuba et celle des pays occidentaux. Le récit plonge les lecteurs dans les méandres de l’histoire cubaine, abordant des moments charnières tels que la révolution cubaine. À travers des personnages captivants et des anecdotes poignantes, le livre offre une perspective unique sur le pays qui n’est pas celle perçue par les touristes.

— Marie-Jeanne Tétreault, La Recrue


MARÍA CARLA

María Carla, née à Cuba et vivant au Québec depuis 2015, pose un tout autre regard sur cette île paradisiaque tant aimée des touristes. Un regard de l’intérieur, posé par une autrice de vingt ans, étudiante à l’Université de Montréal, qui signe ici un premier roman, écrit directement en français, révélant une voix forte, juste et empreinte du lyrisme propre à sa culture d’origine. Un regard, surtout, sur les espoirs que n’osent entretenir des milliers de jeunes, à Cuba ou ailleurs, et pour lesquels certains sont prêts à tout.

Photo : Maya.

Roman jeunesse / Collection « LJ » / Prix indicatif : 12,95 $

184 pages environ / 10,8 x 17,7 cm / 978-2-7609-4258-5

En librairie le 17 août 2022

Également disponible au format numérique - ePub