Lumiere-C1 - copie.jpg

De la lumière : voilà ce que recherche désespérément Alexandre, qui exige d’être appelé Blair, depuis la mort soudaine de son grand-père maternel. Ce grand-père adulé, qu’il surnommait d’ailleurs Lumière, était son héros, son meilleur ami, son confident et la seule figure masculine dans son entourage.

Son père, musicien d’orchestre, est parti sans plus donner signe de vie pendant la grossesse de sa mère. Depuis, celle-ci ne manifeste qu’amertume et rancœur envers les hommes, ne pardonnant pas non plus à son propre père de lui avoir toujours préféré son frère, et les tensions entre Blair et sa mère ne cessent de croître.

Déboussolé par ce deuil immense, tiraillé par son attirance pour son professeur, monsieur Franz, Blair se réfugie plus que jamais dans les mythes celtiques de la tradition écossaise. Ces rites magiques sont les seuls capables, croit-il, de lui ramener Lumière et d’éloigner la noirceur de sa vie. Même l’amitié de Marine n’arrive pas à le détourner de son but : aller répandre les cendres de Lumière en Nouvelle-Écosse, là d’où venait son grand-père.

Au terme de son périple, Blair retrouvera enfin des éclats de lumière là où il ne les attendait plus.

 

PRÉSENTATION DE LUMIÈRE PAR GABRIELLE DELAMER

 
 
 

ALBUM PHOTO

Dessins de quelques personnages du roman (avec l’aimable autorisation de Gabrielle Delamer).

 

QUESTIONS & RÉPONSES

Q&R_Lumière (3).jpg

D’où vous est venu l’idée de départ pour Lumière?

Après la sortie de Clara en désordre, c’est en discutant avec mon éditrice que j’ai commencé à songer à un deuxième livre du secteur Jeunesse chez Leméac. Elle m’avait manifesté l’intérêt de travailler à nouveau avec moi, et comme cet intérêt était partagé, j’y ai songé dès le lendemain matin. Mes ébauches étaient pour le domaine Adulte à ce moment, mais à mon avis, les thèmes sont adultes même en Jeunesse ; c’est seulement les protagonistes qui sont plus jeunes. Je me suis donc mise à réfléchir à ce que j’aurais envie de raconter comme type d’histoire pour un deuxième roman destiné à un auditoire un peu plus jeune. J’avais envie de parler d’autre chose. Du deuil, de la marginalité, de l’homosexualité, de la magie. Certains thèmes peuvent ressembler un peu à ceux de Clara, comme les illusions et la quête d’identité, mais je trouvais ça intéressant d’aller ailleurs. J’imagine que c’est le cas pour plusieurs autrices et auteurs de vouloir se raconter de différentes manières, avec des voix distinctes.

Q&R_Lumière (4).jpg

Quels défis vous étiez-vous donnés après la parution de Clara en désordre, votre premier roman?

Je me suis donné comme défi de publier au moins un livre par année. À date, on peut dire que c’est relativement réalisable, par année et demi ! (Il faut bien sûr tenir compte du temps d’édition et des imprévus, comme une certaine pandémie)

Q&R_Lumière (3).jpg

Pourquoi ce titre?

Le titre original n’était pas Lumière. Je dois avouer avoir eu du mal à déterminer celui-ci, alors qu’habituellement, je suis sûre assez tôt de mes titres d’ébauches. C’est en terminant la rédaction et en parlant avec Linda (mon éditrice) qu’on s’est entendues que Lumière englobait pas mal le thème principal du roman. C’est le personnage phare du récit, en plus d’être le thème le plus récurrent, comme c’est la quête principale de Blair.

Q&R_Lumière (4).jpg

Avez-vous déjà un troisième roman en route?

Oui ! Le prochain est prévu dans un an, pour le printemps 2022. À suivre !

 

 EXTRAIT

Tout le monde dit que mon grand-père est mort d’un arrêt cardiaque, mais je sais que c’est faux. Je pense qu’il avait un message à me transmettre, quelque chose de très important, du genre « prends garde à toi, petit, sinon des entités noires et moches vont vouloir ta peau », mais il n’a jamais eu le temps. En fait, c’est ce qu’il m’a dit en rêve par après, il me semble. Bref, je sais que c’est pour ça qu’il est mort. C’est le mal qui est venu le chercher il y a trois jours, le 8 avril 2005, parce que lui, c’était l’incarnation du bien. Juste du bien.
Mon grand-père s’appelait Kenneth Mac O’Seannaig pour monsieur-madame-tout-le-monde, mais son surnom, celui que je lui ai attribué, c’était Lumière. Ses yeux étaient deux phares sur ma vie chaque fois que nos regards complices se croisaient. Il pouvait être assis à fixer le mur sur sa chaise berçante coussinée en velours orange brûlé ou me parler de son vécu de Nouvelle-Écosse, ou ne rien faire du tout et juste exister, sa présence apaisait mes tourments d’enfant et d’adolescent à tous coups.
Il avait rencontré ma grand-mère, Madeleine Gauthier, pendant qu’elle voyageait en Nouvelle-Écosse avec une amie. Selon ses dires, il n’a pas été difficile pour lui de la suivre, puisqu’il avait souvent entendu parler en bien de Montréal et qu’il était très amoureux d’elle. Il ne savait juste pas que Saint-Hippolyte n’était pas si près de la ville, finalement.
Depuis, tous deux avaient vécu au même endroit. Quand je lui avais demandé pourquoi on n’avait pas hérité du nom Mac O’Seannaig, ma mère et moi, il a dit qu’ils avaient souhaité faciliter le quotidien de leur fille en ces terres majoritairement francophones. Même si Lumière affectionne son nom et ses origines, il faut avouer que Mac O’ Seannaig, ce n’est pas facile à prononcer. Ce jour-là, il m’avait confié avoir été perçu comme un étranger, avec son fameux nom écossais et son accent prononcé. On était donc deux marginaux, lui et moi. Deux bizarres incompris. Cette idée me rapprochait encore plus de lui. (…)
Bref, c’est pour ça que j’avais constamment besoin de faire le plein de soleil en côtoyant régulièrement mon grand-père. C’est aussi pour ça que je suis presque toujours vêtu de noir. J’ai toujours perçu la couleur de mon aura comme un genre de vert de gris. Un mélange de pourriture et d’invisible. Lumière était ma seule vraie source lumineuse (lui et ma lava lamp verte et jaune) et ça me révolte vraiment de me retrouver dans le noir. On ne vit pas au Groenland en plein hiver, pourtant c’est plate, y’en a plus de lumière.
 

PRESSE


Dans l’ensemble, le roman est assez particulier […] J’ai personnellement bien apprécié. Ça m’a parfois rappelé l’esthétisme de la nouvelle, l’entrée partielle dans un instant de vie. Ce roman, à l’image du premier de la même autrice, Clara en désordre, est comme un casse-tête entamé duquel il manque des pièces.

★★★

— La Bibliomaniaque / Instagram


Court roman, Lumière présente un ado en recherche d’identité. En quelques pages, on plonge dans la tête de Blair. Tout ça sur fond de secrets de famille.

— Ge lit / Instagram


Une belle histoire qui aborde joliment le thème du deuil.

— La prof de français / Instagram


La narration est fluide et sincère, presque poétique. C’est doux, sombre et lumineux à la fois. […] Chapeau pour la couverture et le titre!

— Christine, fabulations.duneprofdefrancais / Instagram


Gabrielle+Demaler+-+Cr%C3%A9dit+_+Hamza+Abouelouafaa+-+copie.jpg

GABRIELLE DELAMER

Après Clara en désordre, Gabrielle Delamer offre ici un roman sur le sentiment d’isolement et sur la grande difficulté à surmonter le deuil d’une personne centrale dans la vie des jeunes.

Diplômée en traduction, Gabrielle Delamer travaille dans le domaine du marketing en tant que rédactrice, traductrice et correctrice. Lumière est son deuxième roman chez Leméac.

Photo : Hamza Abouelouafaa.

Collection « LJ » / Prix indicatif : 9,95 $

96 pages environ / 10,8 x 17,7 cm / ISBN : 978-2-7609-4251-6

En librairie le 24 février 2021

Également disponible au format numérique - ePub