Un soir de juillet, sur l’esplanade de la gare Montparnasse, le narrateur est apostrophé par un homme agité qui répète plusieurs fois sa question : Qui es-tu, toi ?
Guidé par cette ombre errante, il déambule de nuit dans un Paris étrangement vide où les époques se mêlent. Tant de présences l’ont pré cédé dans cette ville qui l’a vu naître, et ce sont autant de fantômes qu’il faut dire, apaiser, écrire, avant de revenir au grand appétit de la vie.
Entre art poétique et récit fantastique, l’auteur célèbre sa ville et se souvient, à la fois sincère et discret, heureux d’être un parmi les hommes et de chanter, le temps d’une nuit, ces mille vies qui nous devancent, nous accompagnent, nous prolongeront.
PRÉSENTATION DE PARIS, MILLE VIES PAR LAURENT GAUDÉ
EXTRAIT
« Je ne sais pas depuis combien de temps cette nuit m’attendait. Je suis sorti de la gare Montparnasse. Tout semblait normal. Les gens allaient, venaient, se croisaient avec indifférence. La ville était encore bruyante et peuplée. J’étais heureux de retrouver Paris. La lumière de juillet était douce. Le soleil venait de passer sous la ligne des toits et embrasait le haut des immeubles d’une dernière lueur chaude et rasante. J’ai laissé toute cette vie m’envahir et j’ai avancé. Je pensais encore, à cet instant, pouvoir me fondre dans la foule. »
PRESSE
« Tout renaît par le pouvoir des mots », là est le fil rouge de ce texte court, puissant et, nous l’aurons compris, cruel.
— Simon Bentolia, LIRE
C’est à une vertigineuse « danse macabre » que nous invite Laurent Gaudé, grave mais pas triste : car finalement il se sent vivant, le jour revenu et avec lui la nécessité de l’écriture.
— Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo
On a souvent glosé sur le fait que le Goncourt, une fois décroché, pouvait empêcher d’écrire. Laurent Gaudé illustre à merveille l’inverse, avec ce récit d’une intensité exceptionnelle : moins de cent pages, mais que de vertiges à chacune d’elles !
— Mohammed Aïssaoui, Le Figaro Littéraire
Laurent Gaudé danse avec les morts et les mots. Et le lecteur, subjugué, d’entrer dans la ronde.
— Marianne Payot, L'Express
Un texte intense, admirable !
— Bernard Lehut, RTL
Un livre dans lequel l’auteur se révèle comme jamais.
— Jean-Marie Félix, Radio Télévision Suisse (RTS)
Un texte bref à relire mille fois pour que mille vies entrent dans la nôtre…
— France Culture / Par les temps qui courent
Nous avons inventé l'immortalité et elle fait un doux bruit de papier », écrit Laurent Gaudé au terme de cette traversée de la nuit qui célèbre les livres, les mots et les beautés de la vie.
— Sophie Joubert, L'humanité Dimanche
Laurent Gaudé a encore une fois frappé dans le mille en nous offrant sa dernière œuvre littéraire, Paris, mille vies.
— Romane Tremblay, patwhite.com
Superbement écrit […] ce livre a illuminé ma journée, me rappelant qu’en ces temps de restrictions et de fermetures des frontières, combien il serait agréable de fouler à nouveau les lieux revisités par Laurent Gaudé.
— Marie-Anne Poggi
Dans ce petit livre, si grand de par sa teneur, […] l'écrivain-narrateur nous donne un magnifique cadeau en enrichissant notre mémoire, absente des événements qu'il relate pendant une nuit chaude parisienne. […] Homme d'histoires, homme de voyages, de départs et d'arrivées dans les gares du monde entier, Laurent Gaudé nous a énormément touchée, réjouie.
★★★★
— Dominique Blondeau, Ma page littéraire
LAURENT GAUDÉ
Romancier, nouvelliste et dramaturge né en 1972, Laurent Gaudé publie son œuvre, traduite dans le monde entier, chez Actes Sud/Leméac. Il est notamment l’auteur de La Mort du roi Tsongor (2002, prix Goncourt des lycéens 2002), Le Soleil des Scorta (2004, prix Goncourt 2004), Eldorado (2006), La Porte des Enfers (2008), Salina. Les trois exils (2018).
Photo : Leonardo Céndamo.
Coédition Actes Sud / Récit / Prix indicatif : 17,95 $
80 pages environ / 10 x 19 cm / ISBN : 978-2-7609-1329-5
En librairie le 28 octobre 2020
Également disponible au format numérique - ePub