PRÉSENTATION
Cet ouvrage vise à raconter cette crise. Des membres du « groupe des 34 » y relateront comment ils l’ont vécue et ressentie, comment elle s’est imposée dans leur vie de professeur jusqu’à venir bousculer leur vision du monde universitaire. Les uns évoqueront les effets qu’a eus la crise sur leur façon d’exercer leur métier en s’interrogeant sur les pièges de l’autocensure et des multiples avertissements aux étudiants. D’autres réfléchiront sur les enjeux soulevés par la multiplication d’événements comme celui qu’a connu l’Université d’Ottawa, sur leur discipline et plus largement sur le développement et la transmission des connaissances. D’autres enfin s’interrogeront sur les dérives possibles d’une université où la liberté académique semble assiégée de toutes parts, entre consumérisme et diktats de la gauche identitaire. Tous voudront saisir la portée, le sens et les marques que la crise laissera à l’Université d’Ottawa et dans les autres lieux de transmission du savoir.
Sous la direction d’Anne Gilbert, de Maxime Prévost et de Geneviève Tellier, avec des textes de Pierre Anctil, Nathalie Bélanger, Geneviève Boucher, Marc Brosseau, François Charbonneau, Nelson Charest, Anne Gilbert, Yves Gingras, Verushka Lieutenant-Duval, E.-Martin Meunier, Isaac Nahon-Serfaty, Sylvie Paquerot, Maxime Prévost et Geneviève Tellier.
EXTRAIT
PRESSE
Une injure dans la conversation courante prend un sens seulement explicatif dans un exposé sociologique. Dans ce dernier contexte, une enseignante de l’Université d’Ottawa a fait une malheureuse expérience en employant le mot en n pour désigner les gens d’ascendance africaine subsaharienne. Un ouvrage collectif, sous la direction d’Anne Gilbert, de Maxime Prévost et de Geneviève Tellier, Libertés malmenées (Leméac, 23 février), expose le cas à la lumière des libertés intellectuelles.
— Michel Lapierre, Le Devoir
« Je faisais partie de ceux qui pensaient que [les menaces à la liberté de l’enseignement] étaient de faux débats. Que ceux qui en parlaient étaient alarmistes. Puis, tout a basculé, du jour au lendemain », se souvient Maxime Prévost.
— Léa Carrier, La Presse
Selon Mme Tellier, la crise dont il est question dans l’essai ne peut d’ailleurs pas encore être abordée au passé, alors que des barèmes clairs sur les modalités à mettre sur pied si une situation semblable se reproduit ne sont pas encore établis.
— Ani-Rose Deschatelets, Le Droit
Si elle s’est estompée, la controverse vient tout de même plomber le désir de plusieurs professeurs de se présenter devant une classe, a admis Geneviève Tellier.
« Je me pose la question à chaque début de session. J’aime enseigner, j’aime la connaissance, la recherche, la vulgarisation, tout ça, j’adore ça, mais ça devient lourd », a-t-elle précisé.— Carl Marchand, Le Journal de Montréal
Le livre veut faire œuvre utile. Il a été écrit d’abord dans l’espoir de faire comprendre ce qui menace la mission même de nos universités : faire avancer la connaissance et, plus largement, ce qui menace notre capacité de régler nos différends.
— Maxime Pedneaud-Jobin, La Presse
S’il explore la question de la liberté académique à la suite des événements connus de la chargée de cours, la question linguistique dans le débat est inévitable, signalent les professeurs.
« Au départ, ce n’était pas une question linguistique, mais c’en est rapidement devenu une », lance en entrevue la professeure Geneviève Tellier. « Il n’y a pas juste une façon de voir les choses, mais on se rend compte que dans ce cas-là, il y a clairement une perspective anglo-saxonne et une perspective francophone et ce qui s’est passé dans cette crise-là est que la perspective anglo-saxonne a prévalu. »— ONFR
Essai / Prix indicatif : 32,95 $
408 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-1241-0
En librairie le 23 février 2022
Également disponible au format numérique - ePub