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En une sorte de suite à La voix de mon père – où Nathalie Leclerc racontait sur une centaine de miniatures les souvenirs marquants de sa vie avec son père Félix Leclerc, et les 30 ans qui ont suivi son décès survenu en août 1988 –, elle a entrepris d’évoquer un autre pan, plus difficile, de sa vie familiale, mettant davantage en scène sa mère Gaëtane Morin. Difficile rapport mère-fille qui commence par une déception : la mère espérait un garçon et voilà qu’arrive une fille ! Si elle devient la joie de son père Félix, Nathalie demeurera une peine inconsolée pour sa mère, et leurs rapports en seront teintés pendant de longues années.

Entre 2014 et 2016, Nathalie Leclerc s’exile avec ses trois enfants à Suresnes, en banlieue de Paris, non loin de son lieu de naissance. Suivront, en alternance, des péripéties européennes amicales et amoureuses, ainsi que des échos de la vie de famille à l’île d’Orléans: l’histoire d’une enfant devenant une jeune fille, puis une femme mère de trois garçons, qui vont l’accompagner durant les deux années en sol français. En son cœur bouillonnent le désir et le besoin d’écrire, avivés par la disparition de son père alors qu’elle a 19 ans mais longtemps réfrénés par les mises en garde maternelles. Toutefois, l’écriture, irrépressible, aura raison de tout, faisant sauter les barrages illusoires dressés devant elle, malgré elle; ainsi pourront se défaire les derniers noeuds d’enfance de cette femme pleine de vie au rire pétillant.

 

JOURNAL VIDÉO DE NATHALIE LECLERC

Épisode 1

 

Épisode 2

 

Épisode 3

 
 
 

 EXTRAIT

J’ai douze ans devant le fleuve Saint-Laurent juchée en haut du phare de bois construit sur notre terre, et je rêve d’écrire. Même si la dentelle du vent caresse mon visage, une peur incommensurable monte en moi : je suis momifiée par le regard des autres et par le nom que je porte.
Je grandis. Ma mère ne supporte pas mon adolescence rêveuse : « On ne gagne pas sa vie par l’écriture. De toute façon, ton nom de famille est trop fort pour toi. »
Ma mère et la peur de la page blanche. Ma mère et ses nombreux manuscrits restés au fond d’un tiroir. Elle aussi avait cette voix en elle, ce même désir, avant son histoire d’amour avec son Filou.
Puis, j’ai vingt ans. Papa vient de mourir il y a quarante jours, je disparais presque tout à fait. Comme je n’arrive plus à écrire, j’abdique en me faisant la promesse de véritablement m’y remettre un jour. Être une fille ainsi rabrouée et endeuillée de père prend toute mon énergie. Mais je m’agrippe au désir : un jour, oui, je prendrai la plume et un torrent de mots coulera sur le papier. Le temps viendra où j’y arriverai, où je serai assez forte pour ne plus avoir peur de la réaction de ma mère ni de lui enlever cette aspiration mise de côté par manque de temps. Je ne veux pas me mentir comme elle s’est menti trop souvent.
Du temps passe. Je cherche assidûment un nouveau souffle de vie même si je pleure souvent. Je m’offre certaines heures d’écriture. De courts textes qui décrivent des moments de vie entre mon père et moi. Je les range dans un tiroir en me répétant : je serai écrivaine.
 

PRESSE


Quelqu’un à découvrir!

— Serge Bernier, ISQ.media


Un recueil à la première personne du présent, une conjugaison que l’auteure s’approprie dans ce poétique journal intime où passé et présent s’entremêlent en une succession de détails anodins souvent sublimés.

★★★★

— Élie Castiel, Kinoculturemontreal.com


Une très belle écriture, c’est vraiment un livre que j’ai beaucoup aimé, qui m’a beaucoup surpris.

— Bärbel Reinke, Les matins éphémères / CKRL


On voyage avec ce livre-là. On voyage bien sûr dans les lieux physiques, mais on voyage surtout à l’intérieur. […] C’est de la poésie. […] Une découverte pour moi.

— Patricia Powers, Bon pied, bonne heure! / Radio-Canada


Nathalie Leclerc dans le deuxième tome de ses souvenirs nous ouvre toutes grandes les portes de sa réalité. Le cri de ma mère est la relation difficile entretenue avec sa mère Gaëtane Morin. […] Cet ouvrage s’inscrit dans une mouvance où des filles parlent de leur lien avec la figure de la mère. 

— Culturehebdo.com


Écrire, écrire et encore écrire : c’est le sentier que choisit Nathalie Leclerc. Ce geste de la main au papier, du cœur à l’esprit narratif est une image de rédemption de soi à soi.

— Jean-François Crépeau, Le Canada Français


Après avoir raconté les souvenirs marquants de sa vie avec son père, Félix Leclerc, et les 30 années qui ont suivi son décès en 1988 dans La voix de mon père, Nathalie Leclerc évoque un autre pan de sa vie familiale avec Le cri de ma mère. Ce récit émouvant raconte la relation difficile qu’elle a entretenue avec Gaëtane Morin, ses années d’exil en France après sa séparation, son retour au Québec et le chemin qui l’a menée à la paix, l’amour et la réconciliation.

— Marie-France Bornais, Le Journal de Québec


C’est une auteure qui parle avec son cœur. […] Une écriture sensible et très belle.

— Suzanne Dion, Samedi de lire / CKIA


Le cri de ma mère de Nathalie Leclerc, c’est un hommage pour Gaëtane Morin, la mère de l’auteure, mais c’est aussi – pour moi – un message de résilience et d’accomplissement de soi. Un accomplissement personnel – celui où, enfin, on accueille le monde pour mieux se concentrer sur l’avenir et taire cette manie de trop regarder au-dessus de notre épaule.

— Romane Tremblay, Patwhite.com


Le très beau livre de Nathalie Leclerc Le cri de la mère évoque les tumultueuses relations mère-enfant, un sujet qui a nourri de nombreux écrivains au fil du temps. […] Portée par une écriture sensible et poétique, le deuxième récit de Nathalie Leclerc est troublant d'honnêteté et porteur d'espoir.

— Anne-Josée Cameron, Radio-Canada


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NATHALIE LECLERC

Née en 1968 à Boulogne-Billancourt, tout près de Paris, Nathalie Leclerc a passé les premières années de sa vie en France et en Suisse, suivant les tournées de son père Félix Leclerc. Revenue au Québec et installée à l’île d’Orléans où elle a grandi, elle s’est ensuite occupée de la mise sur pied et de l’administration de l’Espace Félix-Leclerc à l’île.

Photo : Sylvain Leclair.

Récit / Prix indicatif : 15,95 $

208 pages environ / 11,2 x 19 cm / ISBN : 978-2-7609-5149-5

En librairie le 21 octobre 2020

Également disponible au format numérique - ePub