Rare pays d’Amérique latine à avoir presque toujours connu une gouvernance démocratique, la Colombie est aussi celui qui s’est construit sur la violence, le narcotrafic et la corruption. Un tel système a constitué le terreau fertile pour l’apparition de guérillas criminalisées et de personnages que la société colombienne souhaiterait voir appartenir à un passé révolu. Parmi ces tristes acteurs d’un parcours tragique, Pablo Escobar est à la fois une figure mythique et le hors-la-loi suprême, responsable des ravages sanglants qui ont laminé une Colombie fragilisée par sa propre histoire.

 PRÉSENTATION

Fort de ses trente-sept années de journalisme en Amérique latine, Jean-Michel Leprince fait revivre ses reportages diffusés sur les ondes de Radio-Canada, les remettant habilement en contexte pour nous offrir, dans un essai qui se dévore à la manière d’un roman policier, une captivante lecture de ce pays andin qui lui est cher et qui, encore aujourd’hui, demeure à la recherche d’un difficile équilibre.

Préface de Bernard Derome.

Retrouvez ici les reportages réalisés par Jean-Michel Leprince pour la télévision de Radio-Canada.


EXTRAIT

Vingt-sept ans plus tard – et aujourd’hui encore –, on parle de ce coup fatal sur un toit de Medellín et on cherche toujours le fameux pistolet, le préféré de Pablo Escobar : un Sig Sauer P 226. Ce joujou chéri des malfaiteurs d’Amérique latine n’a jamais été retrouvé près du corps de Pablo Escobar, sur une scène de crime totalement polluée par un nombre impressionnant de visiteurs, comme on le voit sur les photos. C’est le seul objet qui manque au Musée de la Police nationale dans le dossier Escobar. Où cette arme peut-elle bien être ? Ce n’est pas pour rien que le réalisme magique a été inventé, ou existait à l’état naturel, en Colombie. Les clichés de l’enquête montrent bien deux pistolets près du corps. Un Glock, encore dans son étui, qui n’a pas tiré un seul coup, et le fameux Sig Sauer près de sa main droite, qui a servi puisqu’Escobar a répliqué à la fusillade.
— La faute à Pablo Escobar, Jean-Michel Leprince

PRESSE

Dans La faute à Pablo Escobar, Jean-Michel Leprince il retrace ses 37 années de journalisme en Amérique latine, avec en filigrane ce personnage marquant de l’actualité colombienne. Dans cette entrevue, il explique comment il en est arrivé à couvrir l’actualité en Colombie et pourquoi il a décidé de raconter ses reportages dans un livre.

Annie Desrochers, Le 15-18

Un pays toujours hanté par Pablo Escobar, la Colombie, racontée par Jean-Michel Leprince, auteur du livre La faute à Pablo Escobar.

Entrevue avec Anne-Marie Dussault, ICI RDI

... Leprince s’en donne à cœur joie, remplissant à ras bord ses carnets de rappels historiques et de mises en contexte de l’actualité, nous faisant ici visiter au pas de course la culture et l’urbanité de Bogotá et de Medellín, élaborant là son propos autour de références au peintre Fernando Botero, à l’écrivain Juan Gabriel Vásquez et au journaliste que fut aussi Gabriel García Márquez…

Guy Taillefer, Le Devoir

Ça se lit comme un roman policier. C’est fabuleux !

Anne-Marie Dussault, ICI RDI

Les écrits restent, dit-on, voici le livre d’une vie, la somme de plusieurs reportages, d’entrevues de terrain, publiés ici, contextualisés, dans le but de témoigner le plus précisément possible d'un mythe, de l'influence d'un homme sur un pays tout entier voire au-delà. Le journaliste grand-reporter nous offre un récit palpitant qui nous fait fréquenter les bas-fonds du crime organisé à l’échelle continental.

Eric Chouan, Mission Encre noire

Le journaliste Jean-Michel Leprince couvre l’Amérique latine depuis bientôt 40 ans pour la télé de Radio-Canada. Ses nombreux reportages sur la Colombie font aujourd’hui l’objet d’un livre (La faute à Pablo Escobar) qui revient sur l’histoire de ce pays torturé, où narcotrafiquants, guérilleros, paramilitaires et politiciens corrompus se côtoient dans la plus grande violence.

Entrevue de Jean-Michel Leprince avec Jean-Christophe Laurence, La Presse

Comme le dit Bernard Derome en préface, « La faute à Pablo Escobar se dévore comme un roman policier, à la différence près qu’il ne s’agit pas d’une fiction, mais de la stricte vérité, basée sur des faits, vérifiés deux fois plutôt qu’une par un auteur crédible ».

Jacques Lanctôt, Le Journal de Montréal

Une ode à l’Amérique latine sans laisser de côté la rigueur journalistique.

Collections


JEAN-MICHEL LEPRINCE

Journaliste à la télévision de Radio-Canada depuis 1973, Jean-Michel Leprince a couvert des dossiers chauds comme la guerre du Golfe, l’arrivée des troupes canadiennes à l’aéroport de Sarajevo et les premières élections démocratiques en Afrique du Sud. En 1994, il a ouvert le premier bureau de Radio-Canada pour les Antilles et l’Amérique latine, région à laquelle il se consacre depuis des décennies. Il a reçu le prix Maria Moors Cabot de la Columbia Journalism School de New York en 2011 et le prix Raymond-Charette en 2020.

Photo : Frédéric Tremblay.

Essai / Collection « Présent » / Prix indicatif : 32,95 $

400 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-1242-7

En librairie le 19 octobre 2022

Également disponible au format numérique - ePub