PRÉSENTATION
À partir de ces faits historiques, Michel Marc Bouchard interroge la place unique et salvatrice de l’art dans l’équilibre du monde et des cultures, à travers des enjeux de guerre et d’idéologies meurtrières.
Créé par l’Opéra de Montréal en mai 2016 à partir de la pièce éponyme de Michel Marc Bouchard, Les Feluettes raconte comment un groupe d’ex-prisonniers séquestre en 1952 l’évêque Jean Bilodeau pour lui jouer des événements ayant eu lieu quarante ans auparavant, alors que Simon et Bilodeau étudiaient au Collège Saint-Sébastien de Roberval. Simon était amoureux du jeune comte Vallier de Tilly, aristocrate français ruiné, exilé avec sa mère devenue folle à force d’attendre le retour de son mari et la chute de la IIIe République. Le spectacle des ex-prisonniers, qui évoque les amours troublées entre Vallier et Simon ainsi que les tentatives de Bilodeau de s’immiscer entre eux, a pour but de faire avouer à monseigneur Bilodeau les véritables circonstances de la mort violente de Vallier, pour laquelle Simon a été injustement condamné.
EXTRAIT
PRESSE
L’opéra de Julien Bilodeau et de Michel Marc Bouchard, La beauté du monde, a conquis le public et la critique. En temps de guerre, n’oublions jamais l’Ukraine, ce récit nous rappelle que le cri ultime de la poète Huguette Gaulin résonne encore plus fort dans nos oreilles au sujet du monde qui nous entoure et de notre droit d’y participer pleinement.
Marc Cloutier, En toutes lettres
Cet opéra de résistance dénonce les horreurs de la guerre et l’aveuglement barbare, en martelant en substance ceci aux spectateurs : sans l’art, à quoi bon vivre ? On en fredonne le chant d’épilogue bien après ses dernières notes.
Odile Tremblay, Le Devoir
« À quoi bon vivre si l’art disparaît ? » Michel Marc Bouchard signe, avec La Beauté du monde, un nouveau plaidoyer – puisqu’il s’agit d’un thème récurrent, d’une conviction qui imprègne son œuvre tout entière – mettant en lumière le caractère essentiel de l’art au cœur de l’expérience humaine. La fresque proposée ici aborde aussi les considérations connexes que sont la cupidité, les dérives du pouvoir, la notion d’esthétisme, la tyrannie du « bon goût », la consommation aveugle et autres formes d’iconoclasme. En résulte un opéra exceptionnellement engageant et prégnant.
Sophie Pouliot, JEU
Assister à la naissance d’un grand opéra québécois est un privilège, tant pour la critique que pour le public. D’autant plus avec une œuvre riche comme la beauté du monde de Julien Bilodeau et Michel-Marc Bouchard
Emmanuel Bernier, La Presse
En plus de ses qualités esthétiques, ce spectacle dépasse largement la sphère du divertissement et touche à l’essentiel : que serions-nous sans l’art et la beauté ?
Marc-Yvan Coulombe, lesartsze
Je suis de mon époque et si je me sers de cette matière-là, je dois raconter à mes contemporains quelque chose qui se passe maintenant. Nous ne détruisons pas les tableaux, mais nous détruisons jour après jour notre patrimoine, que ce soit le patrimoine bâti ou paysager. Nous parlons dans l’opéra de la destruction de la beauté et je peux dire que nous allons allègrement dans ce sens présentement.
Entrevue avec Emmanuel Bernier, La Presse
Les mots, les paroles, le texte dans son ensemble, possèdent justement cette idée du poids, de la mesure, alors que dans l’esprit de l’auteur, il semble primordial de renoncer à toute tentative de mélodramatiser le propos ; La beauté du monde, si l’on en juge par le résultat, est un moment de théâtre clinique, chirurgical. Malgré les apparences, c’est justement sa froideur, l’espacement qu’il prend avec les événements qui confirment sa supériorité, son authentique originalité.
Élie Castiel, KinoCulture Montréal
Livrets d’opéras / Collection « Théâtre Leméac » / Prix indicatif : 13,95 $
112 pages environ / 12,7 x 19,6 cm / 978-2-7609-0482-8
En librairie le 16 novembre 2022
Également disponible au format numérique - ePub