Balade de Joe et Alicia-Couvert.jpg

Jonathan Leblanc, seize ans, refuse de continuer ses études. Bien installé au sous-sol, il trafique des trucs un peu louches jusqu’à ce que ses parents, inquiets de la mauvaise influence possible sur sa petite sœur et espérant le secouer, lui donnent un ultimatum : il doit retourner à l’école ou quitter la maison. Tout en souhaitant que ses parents partent à sa recherche, Jo choisit de partir. Il trouve refuge dans une maison de chambres d’une petite ville voisine et, puisqu’il faut bien vivre, entreprend de se trouver un emploi.

Jonathan tombe rapidement sur une prometteuse proposition de stage au domaine Le ciel peut attendre,un minuscule village constitué de quelques résidences pour personnes en perte de capacités cognitives. Mentant sur son âge, il obtient une entrevue sans trop se faire d’illusions. Mais lors de son passage, le jeune homme crée un contact unique avec Alicia, atteinte de démence. Cette situation n’échappe pas à Mylène, la directrice-fondatrice du domaine, et contre toute attente, il est engagé.

Tout un été, Jo promène Alicia à bord d’une sorte de cyclo-pousse, invente pour elle les péripéties de ses jumelles fictives, la fait rire sans faire de cas de ses pertes de mémoire, de ses absences et de ses humeurs changeantes. Dès qu’il apparaît, le visage d’Alicia s’illumine. L’adolescent se sent utile, accepté et à sa place auprès de ces vieux. Et il n’est jamais à court d’idée pour faire plaisir à son Alice, jusqu’à organiser une virée en autobus, à l’insu de tous, pour aller voir les baleines à Tadoussac. Mais leur escapade ne se déroulera pas exactement comme il l’avait prévu…

 

EXTRAITS AUDIO

Lecture de deux courts extraits du roman par l’auteure.

 

QUESTIONS & RÉPONSES

Q%26R2.jpg

Pourquoi ce roman ?

Il peut s’en passer des choses, quand on décide sur un coup de tête de quitter la maison, à 16 ans, sans bagages, au sens propre comme au figuré ! Dans La balade de Jo et Alicia, je souhaitais raconter comment une sortie de sa zone de confort pouvait parfois mener à de bien belles découvertes.

Dans ce roman, j’avais envie d’ouvrir, encore une fois, à la beauté de l’amitié entre deux personnes de différentes générations. Un thème qui m’est cher. Ces deux étrangers, qui, à première vue, n’avaient absolument rien en commun, ont rapidement développé une étonnante complicité. Cette rencontre n’aurait jamais dû avoir lieu, n’eût été ce changement de trajectoire de la part de Jo.

J’avais envie de parler aussi de cette triste réalité que sont les pertes de mémoire et autres dégénérescences des êtres chers de notre entourage. Pas question, toutefois, de rendre le tout démoralisant !

Quant à la fameuse escapade, j’aimerais bien entendre les discussions concernant ce questionnement : est-ce que Jonathan a bien fait ou non de faire ce qu’il a fait, même si le but était d’offrir un moment fort à Alicia ?

Et au final, pour donner à nos futurs entrepreneurs le goût de le bâtir, ce genre de village !

Q%26R2.jpg

Pourquoi un roman pour adolescents ?

Parce que c’est vraiment le fun à écrire. Enfin, c’est ce que je viens de découvrir ! Le point de vue de l’adolescent est super intéressant parce qu’il ouvre une multitude de portes. On est beaucoup dans l’émotion. Et ça donne lieu à des moments forts et à de savoureux dialogues. On n’a qu’à se rappeler notre propre adolescence. L’intensité avec laquelle on vivait les situations.

Et aussi parce qu’il en faut plus des romans pour adolescents ! À la bibliothèque où je travaille, une des plus petites collections est celle des romans réservés aux adolescents. Dans les sections pour enfants de 4 à 7 ans et de 8 à 12 ans, c’est l’abondance, même chose du côté des documentaires et des romans pour adultes.

Q%26R2.jpg

Où se situe ce livre dans votre parcours d’écrivaine ?

J’ai d’abord publié un roman pour adultes… dont le personnage principal est un ado ! Un de mes profs de l’époque du cégep (merci, M. Blouin) m’avait alors fait remarquer que mon style d’écriture se prêterait bien à la littérature jeunesse. J’ai donc plongé et mes publications qui ont suivi s’adressaient aux enfants.

Mais voici que l’écriture pour adolescents m’offre un nouveau défi. J’aime bien explorer l’écriture pour différentes catégories de lecteurs. Ma démarche d’écrivaine rassemble toutefois les mêmes thèmes de prédilection soit : les relations intergénérationnelles, la simplicité volontaire, le bien-être de se retrouver en pleine nature, en harmonie avec les éléments, ainsi que l’importance d’une solide amitié.

Q%26R2.jpg

Comment vous est venu le titre ?

Le choix d’un titre, pour moi, c’est toujours un exercice difficile. Ça me donne de l’urticaire ! Et ça finit souvent avec l’aide de l’éditeur. Dans ce cas-ci, La balade de Jo et Alicia, j’ai eu beau me creuser le ciboulot, je ne voyais pas vraiment autre chose, puisque Jonathan et Alicia se baladent en vélobus tous les jours, mais je voulais surtout faire référence à « la » balade, cette fabuleuse escapade qui ne sera pas sans conséquence pour notre jeune stagiaire !

 

EXTRAIT

« Perdu dans mes pensées, je scrutais Alicia, qui a tourné la tête vers moi, attirée par la force de mon regard sur elle. Son sourire taquin est venu me chercher. M’apaisait à mon tour. Dans le glacis de ses yeux, un feu de tub heureux.

— Alice, toi, en as-tu encore, des rêves ?

— …

— J’veux dire, t’as sûrement fait plein de choses dans ta vie, même si tu t’en souviens plus. Mais des rêves, y t’en reste-tu dans ta tête ? J’veux dire, y a-tu un rêve que t’aimerais encore réaliser ?

— Mmm… oui. J’aimerais ça revoir… une baleine ! Une baleine grosse comme une maison, qui glisserait à fleur d’eau, et qui ferait un beau tourniquet devant moi avant de disparaître dans un grand splash !

— Wow ! Malade ! Moi aussi, j’aimerais ça voir ça, Alice !

Les baleines. Le fleuve. Le vent du large.

Et tant d’autres choses. Tant de choses qu’Alicia avait aimées dans cette autre vie et dont je n’avais aucune idée. »
 

PRESSE


C’était une lecture agréable, adorable et touchante. J’ai trouvé ça beau de voir la description d’une amitié entre un adolescent et une aînée en perte d’autonomie. Surtout que ce n’est pas quelque chose qu’on va aborder souvent dans les romans. 🙂

— Le blogue d'Alicia


Si aujourd’hui, il m’était possible de partir une journée avec ce duo, je leur prendrais la main, fermerais les yeux et me laisserais guider où bon, ils voudraient m’emmener, car après les avoir côtoyés l’instant d’un récit, mon cœur est jaloux de cette belle amitié.

— Pour l’amour de mes lectures


Un court roman d’initiation touchant et débordant d’empathie sur la découverte de soi et les relations familiales et intergénérationnelles.

— Librairie Bertrand  / Gensduvieux.ca


C’est clair que Christine Bertrand connait bien les ados!

— Monique Polak, Plus on est de fous, plus on lit! / Radio-Canada


ChristineBertrand.jpg

CHRISTINE BERTRAND

Sous la même apparente légèreté de ton que Mine et moi (Leméac, 2002), Christine Bertrand aborde avec La balade de Jo et Alicia des thèmes d’une grande profondeur : l’empathie, les relations familiales et intergénérationnelles, l’acceptation de soi et des autres.

Christine Bertrand est auteure, réviseure linguistique et commis de bibliothèque. Depuis 2002, elle a publié quelques romans, en majorité pour la jeunesse. La balade de Jo et Alicia est sa sixième publication.

Photo : Réal Savard.

Collection « LJ » / Prix indicatif : 9,95 $

88 pages environ / 10,8 x 17,7 cm / ISBN : 978-2-7609-4246-2

En librairie le 19 août 2020

Également disponible au format numérique - ePub