En 2019, Rodolphe Lasnes entreprend de faire le tour de l’île de Montréal à pied. Cinq jours, cent soixante kilomètres : une longue randonnée urbaine racontée en cent soixante fragments géopoétiques.

À la manière du voyageur qui observe un pays lointain pour la première fois visité, l’écrivain pose un regard neuf sur les rives et les cours d’eau bordant l’île, son île, qu’il souhaite mieux connaître pour mieux l’habiter. Parfois drôle ou  mouvant, toujours enrichissant, le récit de ses impressions et découvertes est ponctué de télescopages temporels lors desquels, grâce à un clin d’oeil littéraire, ses lunettes de voyageur lui permettent de voir les époques se superposer. Ainsi, on rencontre les cageux de l’Abord-à-Plouffe juste après avoir croisé un punk sous le pont Papineau-Leblanc. Mais ce pourrait aussi bien être le Mille Milles de Ducharme que l’on aperçoit à bicyclette, à la recherche de son fleuve.

 PRÉSENTATION

En 2019, poussé par l’envie de vivre son insularité et inspiré du très beau livre J’habite une ville de Pierre Perrault, Rodolphe Lasnes se lance dans le projet original de faire le tour de l’île de Montréal en marchant.

Une belle invitation à voyager autrement, une ode à l’île de Montréal comme à toutes les îles.


EXTRAIT

CENT HUIT POINT UN
Les pieds dans le sable grossier de la petite plage du parc Centennial, face au lac Saint-Louis dans toute son ampleur, j’observe l’après-midi prendre fin. La lumière se fait douce, les vaguelettes s’amollissent, je commence à évaluer tout recoin comme un bivouac potentiel, je me questionne sur le but de ma randonnée. Je me demande si marcher n’est pas mon objectif premier, tout le reste à reléguer au rang de prétexte. Je suis d’abord et avant tout en train de marcher, de voyager comme je le ferais dans n’importe quel autre endroit du monde, ailleurs, loin de mes habitudes, à essayer de comprendre l’esprit du lieu qui m’accueille. Tel un aveugle, je suis les contours de l’Isle pour mieux saisir sa forme. Sa géographie, son histoire, son insularité, c’est la même chose, impossible de parler de l’une sans l’autre, tout est imbriqué. Et moi, je serais bien du genre à m’empêtrer dans ces nœuds, alors qu’il suffit peut-être de marcher pour vraiment voir et entendre ce qui m’entoure. Sentir l’essence de l’essentiel.
— J'habite une île, Rodolphe Lasnes

PRESSE

Ce n’est pas seulement l’insularité qu’on retrouve au fil des pages, mais aussi des pans d’histoire dilués dans le présent. Au passage, on se promet de porter attention à une foule de détails qui font partie d’un décor qu’on ne voit plus et de ralentir, nous aussi, pour mieux comprendre ce qui nous entoure.

— Marie-Julie Gagnon, Le Devoir

Un bouquin qui donne une perspective différente sur la métropole et qui donne l’envie irrésistible de partir sur les traces de cet écrivain.

— Simon Diotte, Géo Plein Air

En 2019, l’auteur Rodolphe Lasnes se lance un défi inusité : faire le tour de l’île de Montréal au rythme de la marche. Son aventure de cinq jours lui a inspiré un très beau récit de voyage, J’habite une île, une invitation à voyager autrement dans la métropole québécoise.

— Simon Diotte, Virage Magazine

Rodolphe Lasnes nous livre aussi de belles réflexions, comme celle-ci: « Il faut aborder les rivages pour que les paysages se transforment en histoires. Et il me faut marcher sur ces rivages pour mieux ressentir l’insularité de l’Isle. »

Presque au bout de son tour de l’île, face aux lettres rouges de l’enseigne Farine Five Roses et à la ville « hautaine, grouillante » , il dira: « Il me semble que je rentre d’un long et lointain voyage. » Nous aussi, lorsqu’on referme son livre.

— Anne Pélouas, Avenues.ca


Comme un aveugle, suivant les contours de l’Isle pour mieux saisir sa forme, Rodolphe Lasnes croise cyclistes et pêcheurs (les véritables « princes des berges », dit-il). Aux gens qu’il rencontre, il demande parfois s’ils se sentent insulaires. Silences, réponses embarrassées, méfiance. C’est bien connu, les fous sont parfois de grands marcheurs — ou bien est-ce l’inverse.

— Christian Desmeules, Le Devoir ★★★

Ce n’est pas seulement l’insularité qu’on retrouve au fil des pages, mais aussi des pans d’histoire dilués dans le présent. Au passage, on se promet de porter attention à une foule de détails qui font partie d’un décor qu’on ne voit plus et de ralentir, nous aussi, pour mieux comprendre ce qui nous entoure.

— Marie-Julie Gagnon, Le Devoir

Rodolphe Lasnes nous livre aussi de belles réflexions, comme celle-ci: « Il faut aborder les rivages pour que les paysages se transforment en histoires. Et il me faut marcher sur ces rivages pour mieux ressentir l’insularité de l’Isle. »

Presque au bout de son tour de l’île, face aux lettres rouges de l’enseigne Farine Five Roses et à la ville « hautaine, grouillante » , il dira: « Il me semble que je rentre d’un long et lointain voyage. » Nous aussi, lorsqu’on referme son livre.

— Anne Pélouas, Avenues.ca

Faire ce voyage d’une traite de cinq jours, c’était me projeter dans un état de voyage à Montréal, île que j’habite depuis une vingtaine d’années.

— Entrevue avec Éric Chouan, Mission encre noire, CHOQ.CA

Comme un aveugle, suivant les contours de l’Isle pour mieux saisir sa forme, Rodolphe Lasnes croise cyclistes et pêcheurs (les véritables « princes des berges », dit-il). Aux gens qu’il rencontre, il demande parfois s’ils se sentent insulaires. Silences, réponses embarrassées, méfiance. C’est bien connu, les fous sont parfois de grands marcheurs — ou bien est-ce l’inverse.

— Christian Desmeules, Le Devoir ★★★

Voilà une fort originale proposition de l’écrivain et auteur de guides de voyage Rodolphe Lasnes. En 2019, l’écrivain se prête à une randonnée urbaine autant fascinante et surprenante : durant cinq jours, il écume en solitaire les 160 kilomètres ceinturant l’île de Montréal. Pour quiconque souhaiterait s’adonner au voyage local, voilà qui est inspirant.

— Marie-Ève Blanchard, Le Journal de Montréal


RODOLPHE LASNES

Né en France, Rodolphe Lasnes vit maintenant à Montréal. Rédacteur de plusieurs guides et reportages de voyage, il collabore aujourd’hui au développement du tourisme durable. Il a également publié trois romans, tous parus chez Leméac : Extraits du carnet d’observation de la femme (2008), ¡Ubre! (2011) et Pinsonia (2018).

Photo : Serge Duchesne.

Récit / Prix indicatif : 22,95 $

192 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4895-2

En librairie le 23 mars 2022

Également disponible au format numérique - ePub