Trois histoires s’entrecroisent. Celle de Lila, travailleuse sociale coutumière d’une vie d’excès qui emprunte le long et douloureux chemin de la maternité ; de Tess et d’Emily, dont la séparation acrimonieuse devient judiciaire quand un nouveau recours à la procréation assistée est envisagé pour donner frère ou soeur à leur premier enfant ; et d’Adam, captif d’une organisation terroriste en Somalie, qui est celui qui permettra à ces vies si dissemblables au premier chef de se rencontrer et de redéfinir leurs conceptions des liens parentaux.

Roman traduit de l’anglais (Canada) par Nicole Côté.

 PRÉSENTATION

Dans ce livre remarquable sur la place des rapports familiaux au sein d’une société changeante et sur la responsabilité des individus les uns envers les autres, Camilla Gibb s’affirme comme l’une des meilleures romancières canadiennes contemporaines.


EXTRAIT

La Société d’aide à l’enfance nous avait envoyé Robin au printemps, comme la plupart des enfants arrivent à nos services. Notre équipe offre une évaluation de la santé mentale et un traitement dans les dossiers où la police est impliquée. Ce cas est un mystère. En avril, des agents ont retrouvé une fillette en pyjama dans High Park. Un examen dentaire a révélé qu’elle avait environ onze ans. Elle ne parlait pas à ce moment et n’a pas dit un mot depuis. En cinq mois, personne n’a signalé sa disparition ni n’a tenté de la retrouver.
C’était Jacqui qui, après l’évaluation psychiatrique initiale, avait donné à Robin son nom. Jacqui allait superviser le cas, en rendre compte auprès de la Société d’aide à l’enfance, prescrire des médicaments si nécessaire et travailler en consultation avec une travailleuse sociale sur un plan de traitement général. C’est à cette dernière que reviendrait directement la mise en œuvre du plan. Elle serait l’intervenante de première ligne chargée de la délicate mission d’établir une relation avec Robin et d’assurer la liaison avec les différentes parties impliquées.
Lorsque Jacqui m’avait d’abord approchée au sujet de Robin, je travaillais avec un jeune homme qui, après avoir participé pendant des mois à un programme de traitement à la méthadone, avait décidé de poursuivre son ex-entraîneur de hockey. Je savais qu’il lui faudrait beaucoup de soutien, une fois qu’il révélerait son histoire, et j’ai insisté auprès de Jacqui pour ne pas prendre un cas de plus alors que j’avais besoin de me rendre disponible non seulement pour lui, mais également pour les autres anciens joueurs qui pourraient en conséquence faire des révélations. Bien que ce fût vrai, et bien que j’aie été témoin de choses troublantes au fil des ans, il est encore plus vrai que ma réticence à travailler avec des enfants s’était presque transformée en aversion.
— De proches parents, Camilla Gibb

CAMILLA GIBB

Née à Londres, Camilla Gibb a grandi à Toronto. La version originale anglaise de son troisième livre, Le miel d’Harar (Leméac / Actes Sud, 2008), lui a valu de remporter le Prix littéraire Trillium et d’être finaliste au prix Giller. Détentrice d’un doctorat en anthropologie de l’Université d’Oxford, elle se consacre à l’écriture et au mentorat depuis de nombreuses années.

Photo : Kevin Kelly.

Roman / Prix indicatif : 24,95 $

208 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4897-6

En librairie le 6 septembre 2023

Également disponible au format numérique - ePub