Ils enseignent dans le même collège, mais ne se sont jamais vraiment rencontrés jusqu’au jour où le destin, avec la complicité d’un rêve et d’une panne d’électricité, les réunit. Ils ne se quittent plus, achètent une maison ; ils vivront heureux, en lisant et en écrivant, auront sans doute un enfant qui sera leur plus beau livre. Mais voilà que la belle histoire à peine commencée est foudroyée par l’implacable diagnostic : il a un cancer incurable, l’avenir est désormais un sablier qui fuit et chaque étreinte manquée est une éclipse terrible.

 PRÉSENTATION

Comment vivre au quotidien avec cette menace de la fin, comment habiter ce présent de fortune, cette accumulation de petites lenteurs qui surprend par sa précipitation ? Elle entreprend d’écrire ce récit d’une mort annoncée, comme si capter le plus d’instants possible de leur amour pouvait enrayer l’infernale mécanique. Peu à peu, cette course contre la montre, contre la mort, fait place à une sorte d’abandon à l’inconnu, d’ouverture à un temps plus grand qui efface la frontière entre ce qui a été et sera.

On lit Dans la lumière de notre ignorance porté par le souffle de la narratrice qui oscille, comme dans toute véritable tragédie, entre les ténèbres et la lumière, et on s’étonne qu’un premier livre aille aussi loin dans l’exploration de l’amour qui s’accomplit au seuil de la mort.


EXTRAIT

Avant la maladie, avant l’opération, avant les crises d’épilepsie, avant les journées flottantes et les séjours à l’hôpital prévus et imprévus, avant le mauvais pronostic, avant ta torture quotidienne, avant notre petite fin du monde, il m’arrivait souvent de penser que les probabilités étaient que je te perde éventuellement. Je présageais péniblement que tu allais partir le premier étant donné les deux décennies qui séparent nos naissances.
Déjà, cette pensée me faisait mourir un peu. Je me projetais, retraitée ou presque, à ton chevet dans une chambre d’hôpital ou à tes obsèques. Je voyais même la suite, mon deuil interminable, mes longues heures de larmes quotidiennes, ma difficulté à donner un sens aux jours qui passent en ton absence.
Tout était prévu : la solitude, le vide, le chagrin, la perte.
Si cette image me terrifiait, je me consolais en me disant que cette souffrance était reléguée à un avenir lointain, que nous aurions encore une foule d’occasions de créer des souvenirs, d’avoir des projets, de faire l’amour furieusement, les larmes aux yeux de plénitude, de s’aimer à la folie et à travers toutes nos folies. Je nous fabriquais un futur à notre image qui me faisait assumer pleinement notre différence d’âge, un futur doux, avec une dose parfaite d’extravagance et de tendresse.
Jamais dans mes calculs je n’avais anticipé de départ précipité, de fin prématurée, de solitude précoce.
J’ai l’impression d’avoir foncé la tête première sur une poutrelle en acier alors que je faisais la fête dans une décapotable.
— Dans la lumière de notre ignorance, Marianne Marquis-Gravel

PRESSE

Ce livre est issu de la nécessité.

— Entrevue avec Émilie Perreault, Il restera toujours la culture

Dans la lumière de notre ignorance est un des grands récits de la rentrée.

— Nathalie Petrowski, Pénélope

À la fois beau et triste, ce livre prend au cœur.

— Les Libraires

S'il y a un livre à lire cette année, c'est celui-là.

— Bärbel Reinke, Les Matins éphémères

J’ai lu Dans la lumière de notre ignorance à petites doses, le soir dans mon lit, émue de découvrir cet amour que Marianne Marquis-Gravel compare à celui de John Lennon et Yoko Ono, en souriant par moments devant tous ces petits détails intimes qui font le couple, en admirant comment il traverse les épreuves.

— Chantal Guy, La Presse

Écrire sur l’étrange frontière qui sépare l’avant de l’après, nous offrir ainsi cette sublime lettre d’amour est périlleux, mais Marianne Marquis-Gravel a la grâce et la force d’un funambule. Une auteure est née.

— Chrystine Brouillet, Salut bonjour

Une très belle histoire d’amour. Une écrivaine est née.

— Julie Collin, Épilogue, CKIA FM

Un texte puissant et attendrissant !

— Librairie Sainte-Thérèse

Marianne Marquis-Gravel nous offre le récit bouleversant et tout personnel de son histoire d'amour entravée par la maladie.

— Librairie Carcajou

Du souffle intimiste de Dans la lumière de notre ignorance se dégage toute la force et l’intensité des liens entre Marianne Marquis-Gravel et Simon Roy. La sensibilité du récit donne envie de conserver la lumière en replongeant dans l’œuvre de Simon Roy.

— Frédérique Saint-Julien, Librairie Un livre à soi

Dans la lumière de notre ignorance, c’est avant tout une histoire d’amour. Le récit d’une de ces rencontres qui changent une vie et qui bouleversent tout dans leur simplicité et leur évidence. Dans cette relation fulgurante digne des plus belles comédies romantiques s’immisce rapidement la maladie, insidieuse faucheuse de l’avenir, mais également du présent qui altère la personnalité de Simon. Dans ce récit, Marianne Marquis-Gravel nous invite dans sa réalité, dans son deuil et dans sa tentative de guérison. Ses mots sont justes et touchants et on sent tout l’amour qu’elle a partagé et partagera toujours avec Simon. Ses mots sont un hommage à leur aventure et à l’homme qu’il était, une histoire criante de vérité à lire absolument.

— Léonie Boudreault, Librairie Les Deux Sœurs, Les Libraires

Je crois ce récit important. Pour tous ceux et celles ayant vécu la perte d’un être cher et pour tous les autres aussi. La plume de l’auteure, à la fois habile et indéniablement poétique, sait confronter et apaiser — ouvrir les yeux, puis les refermer, cette fois avec un peu plus d’espace en soi pour la beauté absurde de l’existence.

— Joëlle De La Sablonnière, La Recrue

Dans le processus d’écriture, il y a un moment où tu arrives à te demander où mettre la virgule dans ta phrase ; et quand tu arrives à ce stade de souci esthétique, alors que c’est une phrase qui a été super douloureuse à vivre et à écrire, il y a en quelque sorte une mission qui est accomplie. La littérature a ce pouvoir-là.

— Entrevue de Marianne Marquis-Gravel, La Recrue


MARIANNE MARQUIS-GRAVEL

Marianne Marquis-Gravel enseigne la littérature au Cégep Lionel-Groulx. Dans la lumière de notre ignorance est son premier livre.

Photo : Guillaume Boucher.

Récit / Prix indicatif : 24,95 $

224 pages environ / 14 x 21,6 cm / 978-2-7609-4907-2

En librairie le 21 septembre 2022

Également disponible au format numérique - ePub