PRÉSENTATION
Inspirés par la pandémie, ces textes proposent une réflexion sur la mort – nouveau tabou qui a succédé à celui de la sexualité –, sur la distance entre les mots et les choses, entre le corps et l’esprit, entre les morts et les vivants, entre le passé et le présent, distance qui au fil des ans est devenu un fossé, pour ne pas dire une fosse commune.
On retrouve dans cet ouvrage tout ce qui a fait la force des précédents essais de l’auteur : l’analyse d’une civilisation dont la fuite devant la mort a accéléré le processus d’autodestruction. Mais à l’exercice critique de l’essai s’ajoute ici une démarche créatrice qui consiste à penser les contraires, à en tirer une nouvelle réalité plus vaste, plus harmonieuse, par le biais d’une subjectivité totalement assumée. En remontant aux sources de sa pensée, Mathieu Bélisle réussit à concilier « l’horizontalité tranquille et l’horizon prosaïque », la noirceur et la lumière, en rompant radicalement avec la culture du rire et des professeurs de désespoir. Ses essais s’inscrivent, comme ceux de Pierre Vadeboncœur, dont il se réclame, dans le désir de voir et de supporter à la fois l’insignifiance et la beauté du monde.
PRESSE
Des questions riches et profondes que l’écrivain aborde de manière personnelle, avec sensibilité et intelligence, comme à son habitude. « Et je n’ai pas les réponses », s’empresse-t-il d’ajouter, précisant ne pas écrire « pour changer le monde, mais pour le comprendre, et pour comprendre ce qui nous arrive ». [...] En marge de cet enjeu central, il s’interroge dans Ce qui meurt en nous sur la dématérialisation des rapports humains pendant la pandémie, ainsi que la « réduction spectaculaire de l’espace du dicible » dont il a été témoin. Comme toujours, Mathieu Bélisle sait faire flèche de tout bois afin de nourrir sa réflexion, convoquant aussi bien Sophocle, que René Girard, Walter Benjamin, Romain Gary ou Hergé et son Tintin au Tibet.
— Christian Desmeules, Le Devoir
« J’aime l’idée que le grand paradoxe de l’être humain [est] que, dans un être aussi petit, on ait pu placer des idées aussi grandes et un sens aussi puissant que l’infini. »
— Entrevue avec Émilie Théorêt, Le Verbe
« J'ai l'impression que personne ne voulait voir; on regardait ailleurs. Avant la pandémie, personne ne se souciait [du sort des résidents et résidentes] des CHSLD », déplore Mathieu Bélisle. L'essayiste et professeur de littérature publie Ce qui meurt en nous, un essai, écrit essentiellement durant la première année de la pandémie, qui explore notre rapport à la mort et les tabous qui s'y rattachent.
— Plus on est de fous, plus on lit !
Certainement un des plus grands essais québécois à paraître sur notre rapport à la mort, comme à notre propre finalité, celle des autres aussi. L’essayiste a réalisé durant la pandémie qu’on ne savait pas parler de la mort, ultime tabou, qui tantôt fascine, tantôt effraie. Et si de se pencher sur le sujet devenait l’occasion de s’arrêter enfin pour que s’unissent nos parts d’ombres et de lumière, nos certitudes et questionnements? C’est un livre actuel pour apaiser notre époque en mal de rituels et en quête de foi.
— Claudia Larochelle, Avenues.ca
Parce qu’il faut apprendre à parler de la mort, parce que nous sommes incapables de la représenter, de comprendre ce qu’elle peut nous faire réaliser sur nos identités, sur comment nous devrions l’envisager dans le futur, dans le respect de celles et ceux qui y passeront avant et après nous.
— Le meilleur de la littérature en 2023, Nouveau Projet
Essai / Prix indicatif : 14,95 $
144 pages environ / 11,2 x 19 cm / 978-2-7609-9482-9
En librairie le 11 mai 2022
Également disponible au format numérique - ePub