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Il y a ce qu’on perd, il y a ce qu’on cherche ; qu’y a-t-il entre les deux ? Lorsque la narratrice quitte l’Europe dans une fuite programmée, elle laisse derrière elle plus qu’un continent. Elle arrive à Montréal à la fin de l’été, avec le projet d’écrire la biographie de Nicole Franzl, une écrivaine autrichienne disparue dans les eaux glacées du Saint-Laurent en 2005, entre Natashquan et le Labrador.

C'est une errance qui commence alors, géographique et amoureuse, la biographe semblant revivre les rencontres, les pièges, les deuils de la disparue, jusqu'à la suivre, à dix ans d'intervalle, sur un cargo pour la Côte-Nord et Anticosti, l'île des naufrages, refuge mythique des marins perdus.

 

CAPSULE ÉCLAIR DU SALON DU LIVRE DE MONTRÉAL 2020

 

PRÉSENTATION DE BERMUDES PAR CLAIRE LEGENDRE

 

BERMUDES (NORD), BANDE-ANNONCE

 

 EXTRAIT

Je n’avais pas compris, jusqu’au soir de la séparation, pourquoi Franza avait choisi Montréal. J’avais aimé Vienne et Prague de tout mon cœur mais elles m’avaient écorchée fort, et les solutions que j’avais trouvées pour me défendre étaient si peu glorieuses – en fait si honteuses – qu’elles justifiaient les kilomètres. Le Canada serait doux. J’ai sondé ma tête et mon carnet d’adresses et quelqu’un m’a dit de suivre Franza, ou plus exactement m’a dit que je marchais dans les pas de Franza. C’était à double tranchant : un compliment, une comparaison flatteuse, et une prédiction de mauvais augure. Je suis plus vieille que Sylvia Plath désormais, et je marche dans les pas de Franza. Il me reste quoi, cinq ans ?

Nicole Franzl a vécu à Vienne les vingt-cinq premières années de sa vie. Puis trois à Paris, deux à Bruxelles et les dix dernières entre Montréal et Chicago où elle a suivi un musicien américain qui s’est rapidement débarrassé d’elle. Sa mère était francophone : Montréal a été son point de chute en Amérique du Nord, un lieu où parler sa langue maternelle. C’est ce qui l’y a retenue. Elle évoque aussi, dans son dernier roman demeuré inachevé, l’anonymat qui est une source d’épanouissement. Elle dit qu’elle peut se fondre et se perdre dans le paysage américain qui est si vaste. Un point sur la photo. Elle a disparu lors d’un voyage sur le Saint-Laurent en avril 2005, entre Natashquan et le Labrador. L’équipage n’a jamais pu élucider si elle était tombée à l’eau ou descendue lors d’une escale. Ses affaires ont été retrouvées dans sa cabine. Son dernier cahier. Son ordinateur. Il n’y avait pas de mot d’adieu mais un roman en cours d’écriture qu’un éditeur montréalais a publié posthume trois ans après dans une relative indifférence.
 

PRESSE


L’idée de Bermudes a germé en 2003, pendant cette période difficile, voire dépressive, après l’expérience de la réception de Viande, et dans le tourment d’un grand chagrin d’amour. Il arrive sept ans après la publication de son dernier roman, Vérité et amour, en 2013. Il contient peut-être tous les naufrages de l’écrivaine, qui a très bien réussi à ne pas se noyer, ce qui est le plus important. Claire Legendre espère que la narratrice de Bermudes n’est pas insupportable et qu’on n’a pas envie de lui « filer des baffes », ce qui m’étonne. Au contraire, je l’ai adorée. Loin d’être une épave, elle est drôle, touchante, désespérée, et forte. Cette narratrice, qui fait une recherche au Québec sur une écrivaine obscure disparue (ou suicidée ?) lors d’une traversée sur le fleuve Saint-Laurent, se demande quoi faire de sa vie maintenant qu’elle a dépassé l’âge de Sylvia Plath ou de Nelly Arcan, parce que selon elle, « peu d’écrivaines survivent à la ménopause ». 

— Chantal Guy, La Presse


Dans ce nouveau roman, le premier depuis 2013 Claire Legendre renoue avec l’universalité du soi et l’écriture vif des émotions, à travers un texte sensible autour de la disparition et des traces laissées par l’espoir.

— Billy Robinson, Le Vecteur


Un roman ancré dans le réel et la géographie québécois […] Peur du vieillissement et de la solitude, hantise de la mort, violence même de l’amour, incommunicabilité dans le couple, pensée du suicide. Bermudes lui semble être l’un de ses romans les moins ironiques.

—Christian Desmeules, Le Devoir


C’est un roman magnifique! D’ailleurs pour la rentrée littéraire, allez-vous procurer ce livre-là!

—Éloïse Demers-Pinard, Bonjour la Côte / Radio-Canada


Romancière depuis l’âge de 18 ans, Claire Legendre multiplie les déclarations d’amour aux mots et aux histoires qu’elle porte en elle à travers romans, pièces de théâtre, recueils de nouvelles et cinéma. Bermudes, son douzième livre, s’inscrit dans cette florissante lignée créatrice en faisant partie d’un triptyque alliant création scénique et film documentaire.

— Sarah-Émilie Nault, Le Journal de Montréal


C’est un roman de jeux de miroirs. Je dirais même que c’est un roman à clef, qui m’a captivé! J’ai beaucoup aimé ça.

— Marie-Louise Arsenault, Plus on est de fous, plus on lit! / Radio-Canada


ALERTE AU TRÈS BON ROMAN : Claire Legendre a le même âge que moi. La lire dans Bermudes, c'est m'ancrer à des mots qui parlent d'un pays d'amour et de tristesse que je reconnais. Tout ça dans une langue généreuse et sincère, pourvue d'un humour noir un peu cynique à l'endroit de quelques petits bonshommes fous d'eux-mêmes. Je capote.

— Claudia Larochelle


Vous a-t-on dit que c’est bien écrit ? Et c’est un euphémisme. Vraiment un petit bijou en son genre.

— Culturehebdo.com


Bermudes, […] ouvrage brillant, teinté de brouillard, à la fois énigmatique et sensuel, peut-être initiatique aussi.

— Amélie Revert, Journal Métro


Les réflexions sont peut-être ce qui est le sel de ce roman-là. C’est là que repose la force de Claire Legendre. Ce sont les réflexions sur l’écriture, sur les femmes en écritures, sur le rapport de l’écrivain à son lectorat. Et le rapport de l’auditoire et des créateurs est vraiment au centre de Bermudes.

— Jérémy Laniel, L'Actuel / Radio-Canada


De Nice à Montréal, en passant par Rome et Prague, Claire Legendre est une autrice cosmopolite, une voyageuse invétérée. Nourrie par les différentes cultures dont elle s’est imprégnée, l’autrice expatriée au Canada transmet à ses lecteurs son goût prononcé pour l’écriture mais défend, également, les causes qui lui tiennent à cœur.

— Thomas Bordier, Lireka


Excellent roman […] Claire Legendre peut, donc, tout inventer. Sa perspective unique est source de petits bonheurs de lecture quand elle parle du Québec et d’autres ailleurs, des hommes, de la vie en général ou lorsqu’elle partage les réflexions pertinentes de sa narratrice. Tout en étant très belle, la langue se veut souvent directe et désarmante. Le propos intime, mais généreux, les questionnements fréquents, mais sans réponse. Sans excès, sans prétention. Les petits cœurs des lecteurs.trices seront touchés par la fragilité à fleur de peau de celle(s) qui écrit(vent). Après tout, ce n’est pas tout le monde qui sait cohabiter aussi bien avec sa mélancolie.

— Mario Cloutier, En toutes lettres


C’est le festival des pages cornées dans mon exemplaire de Bermudes, septième roman de Claire Legendre. C’est bon signe. Signe qu’il y a des perles de phrases vers lesquelles retourner absolument. Comme le triangle des Bermudes, image forte liée à cette histoire, les mots de l’écrivaine nous aspirent au cœur d’un mystère vibrant. Qui n’a jamais imaginé sa propre disparition? Je vous souhaite de l’expérimenter. Retenez votre souffle en eaux profondes.

— Claudia Larochelle, Les Libraires


Très beau, des personnages croustillants. […] L’écriture est vraiment magnifique. J’ai beaucoup aimé la plume de Claire Legendre.

— Caroline Tellier, Cochaux Show


C’est sombre et pourtant traversé d’une formidable lumière.

— Josée Boileau, Le Journal de Montréal


À la manière d’une chorégraphie de la douleur amoureuse, la protagoniste écrit moins une biographie qu’elle ne reproduit une vie.

★★★

— Laurence Perron, Lettres Québécoises


Bermudes fait partie de la sélection “Cette année, Métro a craqué pour…” du Journal Métro.


Magnifique.

— Billy Robinson, Le Cochaux show / CFLX 95,5 FM


Un roman que j’ai beaucoup aimé!

— Amélie Boivin Handfield, Samedi de lire


Bermudes est un récit hanté par des naufrages, des disparitions et des remises en question. La solitude, la souffrance de l’amour et l’errance traversent cette histoire. Par son écriture unique, sensuelle, décomplexée et teintée de mélancolie, Claire Legendre confirme encore une fois son statut de grande écrivaine.

—Isabelle Dion, Librairie Hannenorak / Les Libraires


Déstabilisant et convaincant pour les plus saisissantes traversées estivales.

— Claudia Larochelle, Avenues.ca


Bermudes fait partie des meilleurs romans de 2020 du Cochaux show.


Bermudes fait partie (en première position) des livres préférés de l'équipe de l’émission Plus on est de fous, plus on lit! (Radio-Canada).

L’équipe de Plus on est de fous, plus on lit! vous présente donc 15 ouvrages qui ont su à leur manière la toucher.


 
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Les libraires craquent

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CLAIRE LEGENDRE

Dans ce nouveau roman – le premier depuis 2013 –, Claire Legendre renoue avec l’universalité du soi et l’écriture à vif des émotions, à travers un texte sensible autour de la disparition et des traces laissées par l’espoir.

Claire Legendre est née à Nice en 1979. Elle a publié son premier roman à 18 ans et a été pensionnaire à la Villa Médicis à Rome en l'an 2000. Elle a soutenu une thèse en littérature comparée et études théâtrales en 2009, puis a vécu à Prague avant de s'installer au Québec, où elle enseigne la création littéraire à l'Université de Montréal depuis 2011. Son œuvre littéraire comprend notamment Viande (1999), La méthode Stanislavski (2006), L'écorchée vive (2009), Vérité et amour (2013) publiés aux éditions Grasset, ainsi que Le Nénuphar et l'araignée, publié aux Allusifs en 2015. En 2019 elle a réalisé sur l'île d'Anticosti un film documentaire, Bermudes (Nord), dans lequel figurent quelques-uns des personnages de ce roman.

Photo : Lou Scamble.

Roman / Prix indicatif : 24,95 $

216 pages environ / 14 x 21,6 cm / ISBN : 978-2-7609-4839-6

En librairie le 2 septembre 2020

Également disponible au format numérique - ePub